lundi 23 novembre 2015

"Le Fils de Saul" de Laszlo Nemes

En plein cœur de la capitale wallonne, se loge le « quai 22 ». Ce lieu est l’espace culturel de l’université de Namur qui propose une programmation socioculturelle variée. Il projette actuellement le premier long métrage du réalisateur hongrois Laszlo Nemes, «  Le fils de Saul », qui a reçu le Grand Prix au Festival de Cannes 2015. Quelle est l’histoire du film ? Quel sujet traite-t-il ? Pourquoi Laszlo Nemes fait-il ce choix ?


L’histoire se déroule en octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau. Saul Auslander est membre du Sonderkommando, un groupe de prisonniers juifs qui a pour mission d’assister les nazis dans leur plan d’extermination au sein du camp. Ces prisonniers sont chargés de brûler les corps des juifs qui ont été gazés et de remettre les lieux en état avant l’arrivée des prochains convois. Lorsque Saul se trouve dans un des crématoriums, il découvre le cadavre d’un jeune garçon qu’il croit reconnaitre comme son fils. Il décide alors de sauver le corps des flammes pour lui offrir une véritable sépulture selon le rituel juif : faire réciter le kaddish, la prière des morts, par un rabbin. Est-ce possible en un tel lieu ? 

Ce film aborde un sujet délicat, la Shoah. L’objectif de Laszlo Nemes était de trouver une façon d’immerger le spectateur dans un espace et un temps partagé avec le personnage du film. La manière de filmer nous permet d’évoluer avec le personnage principal, comme si la caméra était sur son épaule. Il nous montre ce que ce dernier regarde et ce à quoi il fait attention.

La particularité de cette œuvre se retrouve, d’abord, dans le fait que le son est omniprésent, oppressant : les cris des Allemands donnant des ordres, les hurlements des juifs juste avant de mourir, le bruit des fours crématoires, les glissements des corps trainés sur le sol …et ensuite dans la représentation de l’enfer en le suggérant à travers un arrière-plan flou. A travers cette manière particulière de filmer, le réalisateur nous plonge directement dans l’atmosphère sinistre de l’usine de production de cadavres d’Auschwitz.

« Le fils de Saul » est donc bien plus qu’un film historique, c’est un chef d’œuvre nous plongeant dans un univers sonore terrifiant, d’une grande noirceur. Il nous dévoile la réalité glaciale des camps d’extermination comme on ne l’a jamais vu. Ce film est livré à la libre interprétation du spectateur qui ne sort pas indemne de la salle. Il aurait le mérite d’être dévoilé à un plus grand nombre de spectateurs, notamment les plus jeunes, afin de faire réfléchir sur les atrocités de cette guerre qui a provoqué la mort de millions de juifs et de dire : plus jamais ça !

Samuel Mary, 6G



"Une enfance" de Philippe Claudel

Dans la ville de Namur, ville francophone de la province du même nom, a pris place, du 2 au 9 du mois d’octobre 2015, la trentième édition du FIFF (Festival International du Film Francophone). Ne vous demandez-vous pas quel est l’intérêt d’un tel festival dans notre belle ville citadine ? Quels genres de films pouvons-nous retrouver à ce genre d’événement culturel ? Et ce que ce festival peut bien avoir de si particulier pour qu’on en entende tant parler ?

C’est pour répondre à ce genre de questions que nous avons décidé de nous rendre à ce festival, et entrepris d’aller voir le long-métrage Une enfance de Philippe Claudel. Ce film nous plonge dans la ville de Dombasle où nous pouvons suivre la vie de Jimmy, un jeune adolescent de treize ans qui, malgré lui, est contraint trop vite à devenir adulte.  Pour lui et tout les enfants de son âge, les vacances d’été viennent de commencer. Mais elles sont plus particulières pour lui, car entre une mère complètement à la dérive à cause de son alcoolisme et son addiction aux drogues. Son beau-père au chômage, qui ne fait rien pour arranger la situation, et qui en plus de ça a des tendances violentes. Et enfin son petit frère, dont il est tenu de s’occuper comme s’il était son propre fils car ses vrais parents le délaissent complètement. Les vacances ne sont pas de tout repos pour le pauvre Jimmy.

Le Festival du FIFF permet à des réalisateurs tels que Philippe Claudel, de se faire connaitre du grand public en nous faisant part de leur travail. En effet, sans cet événement, vous comme moi n’aurions probablement pas penser à aller voir ce genre de film, qui pourtant nous change des autres « blockbusters » traditionnels  que nous avons l’habitude de voir en temps normal au cinéma. Ce long-métrage arrive à allier noirceur et espoir tout en maintenant le spectateur en haleine durant toute la durée de l’histoire. C’est d’ailleurs l’avis que partageait une des actrices principales du film lors de la petite séance de questions-réponses qui a été faite à la fin du visionnement d’ Une enfance. Effectivement, Angelica Sarre (la mère de Jimmy), avait beaucoup apprécié jouer dans ce film, car le scénario n’était pas que de la fiction. Les personnages par exemple s’inspiraient beaucoup de la mentalité des habitants de cette ville afin de rendre l’histoire de Philippe Claudel aussi vraisemblable que possible. 

De plus, quand on voit les acteurs lors de la petite conférence qui est donnée à la fin du film, le contraste entre la façon dont ceux-ci sont dans la vie réelle et leur personnage est encore plus accentué. Ce qui nous permet encore plus de nous rendre compte du bon niveau de jeu des acteurs adultes ou même de celui des enfants qui est agréablement surprenant. Surtout quand Angelica Sarre nous dit que ceux-ci ont eu énormément de mal à jouer leur rôle tout au long du film. Par exemple, le petit frère de Jimmy arrive malgré son jeune âge à rajouter de la vitalité dans le long-métrage grâce à l’innocence que crée son personnage et nous fait oublier quelques temps la vie dure que sa famille mène. Alors que son beau-père (Pierre Deladonchamps) amène tout de suite un ton plus grave à l’histoire, de par son jeu qui se trouve être plus noir et qui est tout simplement prodigieux. C’est surtout Jimmy qui arrive à faire nous attacher à lui, car il arrive parfaitement à faire passer les émotions sombres de son personnage, tout en nous faisant savoir qu’il est bien plus que cela.

A travers ce film, que nous n’aurions probablement pas été voir sans ce festival, l’auteur ne fait que nous prouver que nous avons fait le bon choix en venant admirer son travail sur grand écran. En effet ce festival permet à de nombreux cinéastes de se faire connaitre aussi bien chez les plus jeunes que chez leurs ainés. Mais il donne également une nouvelle vision du cinéma, une vision dans laquelle nous ne retrouvons pas que des films américains dont nous connaissons déjà l’intrigue avant même de l’avoir commencé. La société d’aujourd’hui empêcherait-elle des auteurs de tous les horizons de se faire connaitre en allant voir ces perpétuels films hollywoodiens ?

John Niyonkuru, 6G

Le mot passant du rap français


FEU ! Voici le nom du tout premier album de Nekfeu, un rappeur français originaire de Paris. Son album est sorti le 8 juin 2015 et connaît déjà un réel succès en France et aussi en Belgique, où l’artiste sera bientôt en concert le 5 novembre à l’Ancienne Belgique.


Nekfeu a commencé le rap en 2007  à l’âge de dix-sept ans et devient très rapidement un élément fort du rap. Appartenant au « S-crew », à « L’entourage » ou encore faisant partie du collectif « 1995 », Nekfeu ou encore « Nek le fenek » réserve une place très importante à ses amis qu’il considère lui-même comme la partie la plus importante de sa vie.

C’est après plusieurs projets de groupe qu’il décide enfin de se lancer dans son premier album « solo » qu’il a intitulé « FEU », une métaphore par rapport au coup de fusil que l’on donne au début de course comme le cent mètres, mais qui marque pour lui le début de sa carrière personnelle.

Son album comporte dix-huit titres dont huit sont en « featuring » avec d’autres artistes comme Ed Sheeran ou le S-crew, un groupe dont il fait partie, ou encore Sneazy qui est un rappeur faisant partie du collectif 1995. Nekfeu est une personne lisant énormément, alors, dans plusieurs de ses chansons, il parle de certains livres qu’il a pu lire comme par exemple sa chanson « Le horla » qui parle bel et bien du livre de Maupassant, Martin Eden écrit par Jack London mais aussi Risible amour de Milan Kundera. 

Nekfeu aime dénoncer plusieurs choses sous des thèmes différents comme, par exemple, un système éducatif qui normalise les parcours individuels, les violences verbales et physiques qui sont de plus en plus considérées comme banale ou encore l’amour dépassionné et « déromantisé » transformé en torture depuis quelques années. Il est très éclectique dans sa façon de réaliser ses chansons, car on peut parfois le retrouver dans trois, quatre façons de rapper dans un seul morceau. Cela va lui donner au final une « force » dans tout son album car ça va nous permettre de le redécouvrir sous plusieurs facettes différentes de sa personnalité, ce qui est un aspect vraiment bien recherché et réussi pour lui. 

Bref, voilà un album bien fait et assez différent de ce que peut nous offrir le rap français en globalité. Son but de faire un album qui lui plaisait avant tout à lui-même est réussi, mais il n’a pas plu qu’à lui car, en effet, fin juillet cet album s’est écoulé à plus de 70.000 exemplaires. A présent, il ne nous reste plus qu’à commander nos places pour son concert le 29 mars 2016 à l’Ancienne Belgique !

Loan Silvestre, 6C

"Le chant des sirènes", l'album-phare d'Orelsan


"Le chant des sirènes", l’album-phare d’Orelsan est sorti en septembre 2011. Cet album qui regroupe seize chansons raconte de manière implicite la vie de l’artiste depuis ses premiers succès. Mais qui est donc Orelsan ?



Orelsan ou plutot Aurélien Contentin, né au mois d’aout 1982, est un rappeur français qui a percé  en 2008 avec la chanson "Changement". Il crée son premier album en mars 2009, mais celui-ci était uniquement disponible en téléchargement sur internet, ce qui ne lui permet pas de gagner sa vie. 

Heureusement, en juin 2009, il fait éclater une polémique sur le net avec sa chanson "Sale pute", celle-ci va constituer un événement car la chanson sera censurée. Son album va également se faire connaître au point qu’il recevra le prix Constantin, qui a pour but de récompenser chaque révélation de l’année. On n'entendra plus parler d'Orelsan avant la sortie de son album "Le chant des sirènes".



"Le chant des sirènes" est l’album-phare pour Orelsan ; toutes les chansons parlent de son travail, de l’effort fourni et de sa combativité durant ces deux ans d’absence. Le déroulement de la sortie de l’album est marqué par l’apparition d’un premier titre de l’album qui est "Double vie", suivi de "Plus rien ne m’étonne", puis de "Suicide social" - qui est la chanson la plus connue pour l’émotivité qu’elle renferme - et enfin du dernier titre, apparu une semaine avant la sortie de l’album, "La terre est ronde" qui a connu un succès phénoménal, même si ce n’est pas la chanson préférée de l’artiste.


La première chanson de l’album s’intitule "Raelsan" et introduit l’album. Elle parle d’un événement qui arrive, qui va tout bouleverser et donc qu’il faut prévenir tout le monde. Bien entendu, l'artiste parle de la sortie de son album. Orelsan, en écrivant "Suicide social", savait très bien que celle-ci ferait polémique car elle reprend tous les clichés sur la vie des différentes classes sociales. Dans une des chansons, il y a l’artiste Gringe qui fait une apparition, celui-ci est l’un des meilleurs amis d’Orelsan. 



L’idée de faire passer un message par tout l’album au lieu de le faire par une ou plusieurs chansons est quelque chose de très original ; chaque chanson est complémentaire de la première, jusqu’à arriver à la dernière qui est bien évidemment la plus sensible et donc qui à tendance à nous faire réfléchir. "Le chant des sirènes" présente un fil conducteur qui évolue, il a pour but de nous faire comprendre les efforts et les buts mis par l’artiste durant ces deux années et aussi de nous remettre en question par rapport à nos choix futurs, à nos ambitions et nos envies.



Valentin Vandorpe, 6C

jeudi 19 novembre 2015

À l'état sauvage

À travers les grands centre-commerciaux et les grandes avenues apparait une petite ruelle étroite. Au bout de celle-ci se dessine une porte, c'est là que la magie du cinéma entre en scène. Pourquoi toujours aller voir des films populaires dans de grands cinémas ? Alors que, si nous cherchons bien, nous finissons toujours par trouver les perles rares dans Bruxelles. Entrez dans un univers petit et douillet, choisissez un film dont vous n'avez jamais entendu parler et préparez-vous à mourir de rire devant Les Nouveaux Sauvages.


"Les Nouveaux Sauvages" ou "Relatos Salvajes" est un film argentin, réalisé par Damián Szifron. Il met en scène différents personnages dont la vie est tout à fait normale. Un jour, survient un évènement étrange : ceux-ci rentrent dans une barbarie assez étonnante laissant leur civilisation de côté.

La particularité : il s'agit d'un film à sketchs (6 sketchs). Celui-ci dénonce en quelque sorte les travers de la société, les inégalités qui d'ailleurs y sont très bien représentées pendant le sketch d'un ingénieur. Le film est basé sur de l'humour noir, à prendre bien sûr au second degré. Il faut bien se préparer car le thème tourne autour de la mort et de la violence. Quand les personnages entrent dans une barbarie que ce soit pour se faire doubler par une autre voiture, apprendre une mauvaise nouvelle à son propre mariage ou encore assassiner quelqu'un ; ceux-ci ne peuvent s'empêcher de tout détruire, se venger sur les personnes en question, au point même d'y laisser leur vie. Les sketchs deviennent de plus en plus long, mais resteront assez variés. Certains seront hilarants comme d'autres étonnants.

Le plus surprenant et bien trouvé après le sketch numéro 1, c'est le générique. Quoi de mieux que de présenter les différents acteurs et réalisateurs par le billet d'un fond sauvage : des fauves, des éléphants, des zèbres de la savane montrent bien à quoi ressemblera le film. Ce n'est qu'un avant-goût.

Les plans de caméras sont particulièrement réussis. Les caméras remplacent les objets. On appelle ceci un plan d'objets. Mais les caméras ne remplacent qu'un objet particulier comme dans le sketch 1 où la mort aux rats  fait apparition. On y voit, par exemple, le visage des acteurs qui regardent "l'objet" qui est , en fait, la caméra.


En conclusion, "Les Nouveaux Sauvages" est un film à ne pas manquer. Vous aurez toujours le sourire aux lèvres. À mourir de rire! Si vous sentez l'envie d'entrer une fois dans votre vie dans cette barbarie, faites-le. Les producteurs vous prendront peut-être pour leur prochain film !

Vincent Biche, 6C

jeudi 12 novembre 2015

Le Musée Hergé à Louvain-la-Neuve

Dans un cadre architectural innovant, le Musée Hergé présente un patrimoine d’une étonnante richesse.


L’architecture du bâtiment, tant extérieure qu’intérieure impressionne fortement le visiteur. En effet, il s'agit d'un musée moderne hors du commun. Ses caractéristiques architecturales sont très particulières. Dans un matériau moins classique, le musée semble composé de plusieurs blocs de formes géométriques. A l’intérieur, le visiteur peut observer un plafond irrégulier et un espace très ouvert au sein duquel les différents étages se parcourent en passant d’un escalier à un autre ou d’une plateforme à une autre, le tout en plan incliné.

Le musée présente une exposition retraçant la vie et les œuvres d’Hergé et non un musée uniquement dédié aux histoires de Tintin, comme beaucoup pourraient le croire.

Premièrement, il se compose de huit salles, reliées entres elles. Ce qui étonne le plus est le fait que la visite débute au troisième étage pour se terminer au rez-de-chaussée.


Les différentes pièces racontent l’histoire, la vie d’Hergé et retracent ses œuvres. La première salle montre plusieurs photos d’Hergé ainsi que de petites images illuminées des principaux héros de ses bandes dessinées ; cela donne un rapide aperçu de l’historique et de la chronologie de la vie d’Hergé et de ses œuvres. De plus, cette salle recueille également plusieurs planches réalisées par Hergé depuis le début de sa carrière jusqu’à sa fin. Ces planches sont disposées en forme d’arc de cercle et on retrouve, à travers des vitrines, plusieurs éléments et informations sur la vie de l'auteur. Ensuite, une autre salle expose des engins grandeur nature des aventures de Tintin comme le sous-marin en forme de requin inventé par le professeur Tournesol. Dans une autre pièce, il y a un cinéma qui montre les années de gloire d’Hergé en lien avec l’actualité de cette époque. Une autre encore dispose d’un grand lustre composé de 228 photos des héros d’Hergé. Enfin, dans cette même pièce, il y a six jumelles qui permettent de voir des images de lieux dont Hergé s’est inspiré pour ses histoires, comme l’Inde, l’Egypte, la Chine ou encore l’Himalaya.


Enfin, en ce qui concerne l’ambiance du musée, chaque pièce est accompagnée d’une musique d’époque qui varie en fonction des salles traversées. L’éclairage de chacune d'elles influence aussi l’atmosphère. Tous les visiteurs ont également un audio-guide gratuit qui apporte des informations intéressantes sur certaines planches et autres éléments du musée.

Anne-Sophie Vigneron, 6C

La bande dessinée à la sauce franco-belge

Tout le monde connaît le célèbre Ric Hochet, ce journaliste qui résout des crimes impossibles que même la police judiciaire n’arrive pas à résoudre. Dans l'album Un million sans impôts, le héros nous emmène en Belgique, plus précisément à Bruges, alors que ses aventures se déroulent généralement en France.


Précisons tout d’abord que cette bande dessinée est franco-belge. En effet, si le scénariste, André-Paul Duchâteau est Belge, le dessinateur, Tibet, est Français. Penchons-nous sur la vie d’A-P. Duchâteau.

Né le 8 mai 1925, Duchâteau est un scénariste de bande dessinée, romancier et directeur littéraire de bande dessinée. Il fait le scénario de beaucoup de bandes dessinées : Ric Hochet, Jean Valhardi et bien d’autres.

Ric Hochet lui, qui a 78 albums consacrés à ses aventures, est un journaliste et détective amateur. Il résout beaucoup d’enquêtes, un peu à la manière de Sherlock Holmes. Il travaille et habite à Paris, mais aime beaucoup la Belgique, où il a un ami commissaire de police, le commissaire Brébant.

C’est assez brusquement que commence l’aventure de cet album : on est en plein repas de « famille », dans un manoir à Bruges. Ici, Hugo Van Burg, sénateur acariâtre, antipathique, et surtout à l’article de la mort, exprime toute sa colère et sa haine vis-à-vis de sa famille, qui le voit plus comme un portefeuille que comme un homme âgé et respectable. Sans surprise, le lendemain, au petit-déjeuner, la gouvernante le découvre mort dans son lit.

Aucun membre de la famille ne semble triste, plusieurs en rigolent même. La scène suivante se passe chez le notaire. La fille du sénateur, Simone, hérite de tout. Pendant ce temps-là, à Paris, Ric reçoit un courrier anonyme lui disant de se rendre dans un hôtel bien précis à Bruxelles. Il s’y rend et assiste impuissant à la mort de l’héritière du sénateur. De là, une longue enquête commence, qui ne se terminera qu’à l’album suivant, puisque l’histoire est en deux tomes.

Le plus étonnant dans cette histoire, et dans tous les albums de Ric Hochet en général, est la vraisemblance des faits et des lieux. Les lieux sont fidèlement décrits, que ce soit des hôtels, restaurants, propriétés, etc. Egalement, de nombreux lieux existent réellement. 

De plus, à travers ses albums, Duchâteau transmet son amour pour la Belgique et son côté patriote : son personnage aime venir en Belgique, aime la Belgique et aime les Belges. Malgré cela, on retrouve souvent quelques clichés, comme lorsque le commissaire Brébant propose un « moules-frites’ » à Ric. Pourtant, cet album, et tous les albums de Ric Hochet en général, restent très agréables à lire avec un humour décalé et un personnage est très attachant.

En conclusion, avec tout cela, et pour tous les amateurs de BD, Ric Hochet reste une valeur sûre pour ceux qui cherchent une vraie intrigue et un bon thriller sous forme de bande dessinée.

Louis Gendebien, 6C

dimanche 8 novembre 2015

Un ciné familial ? Je dis oui !

Entre les deux ″monstres″ que sont l’Acinapolis à Jambes et le Kinépolis à Charleroi, il existe un petit cinéma de quartier peu connu de tous, mais bien connu de peu. Ouvert depuis 2008, ce cinéma a connu des moments difficiles et a été au bord de la faillite. Il est cependant toujours bien présent. Il est tenu par un particulier, Vivian Audag, qui en a fait son activité principale. Avec une séance presque tous les jours, le Caméo fait le bonheur de nombreuses personnes. Un style très particulier, une ambiance unique et des petits détails font tout le charme de ce cinéma qui possède par ailleurs un petit bar appelé le « Caméo Club », fort apprécié des femmes qui recherchent un endroit calme et paisible (sans dragueur aux quatre coins de la pièce).
Tout d’abord, c’est notamment grâce au bouche à oreille que ce cinéma se fait connaître. Il est situé au numéro 27 de la rue Notre Dame à Tamines et passe des films comme « Le tout nouveau testament », du réalisateur Jaco Van Dormael.
Au premier abord, s’il n’y avait pas un panneau lumineux sur la façade, nous devrions chercher un peu avant de le trouver. Bien camouflé par le style du quartier, légèrement en retrait par rapport à la rue, sa façade, pas plus grande que celle d’une maison, débouche sur une petite pièce. Nous y trouvons uniquement deux petits fauteuils permettant à cinq ou six personnes de s’asseoir, un petit guichet et quelques affiches de films au mur. Il n’y a bien sûr qu’une seule salle pouvant contenir plus ou moins cent cinquante personnes. Quelques coussins sont mis à notre disposition pour améliorer notre confort ou faciliter notre vision, si malheureusement nous sommes de petite taille et/ou assis derrière quelqu’un de grand. Quelque chose de peu courant !
Le responsable arrive cinq–dix minutes avant le début de la séance pour faire payer les clients. L’accès à la salle est permis bien avant, nous pourrions donc facilement passer sans payer mais personne n’aurait envie d’escroquer le gérant d’un cinéma comme celui-ci... Il y a un climat de confiance et de respect.
Evidemment, n’ayant qu’une salle et un budget fort restreint, Vivian Audag sélectionne ses films pour satisfaire le plus grand nombre de spectateurs.
Le synopsis de ce film est intrigant : Dieu est belge et habite Bruxelles. Il est incarné par Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un dieu odieux envers  sa femme et sa fille qui, elle, a décidé de se venger. Pour cela, elle a communiqué à tous les hommes leur date de décès.
Ce film aborde le thème de la religion sous un angle différent et surprenant mais toujours avec humour, parfois au premier degré et d’autres fois plus fin.
Quatre acteurs connus sont présents dans cette comédie : une actrice française (Catherine Deneuve, qui termine dans les bras d’un gorille) et trois acteurs belges (Benoît Poelvoorde, François Damien et Yolande Moreau).
Par ailleurs, ce cinéma de quartier contient également un « Caméo club » qui consiste en un endroit de détente. Cela permet de passer un bon moment, autour d’un verre ou non, après le film. Bien installés, nous pouvons discuter de la qualité du film, échanger nos opinions mais également parler de tout et n’importe quoi. En été, quelques tables et chaises dans un jardin à l’extérieur prennent le relais.
Grâce à ce cinéma, nous évitons également les bains de foule habituels à l’entrée et dépensons moins. En effet, le prix est bon marché (6 euros et une carte de fidélité qui nous offre une séance gratuite après dix autres).
Par ailleurs, Vivian Audag est un passionné du cinéma. Il est à la fois gérant, caissier, projectionniste, ouvrier et ‘homme’ de ménage. Il a réussi à créer un lieu familial, accueillant et apprécié. La projection du film est de très bonne qualité, le son parfait et les fauteuils douillets.
Le propriétaire nous surprend agréablement en nous souhaitant juste avant la projection du film une ″bonne séance à tous ! ″. Encore un petit plus qui fait plaisir !
Le film quant à lui est une comédie fantastique à l’humour décalé. Les acteurs avaient déjà fait leurs preuves auparavant et nous offrent de bons moments.
En outre, Vivian Audag, par sa passion, nous permet d’accéder au septième art en toute simplicité. En été, le jardin extérieur permet d’échanger sur le film, les acteurs. En hiver, le bar à cocktails nous accueille pour que la soirée ne s’arrête pas sur le générique de fin et que nous nous cultivions encore plus.
En effet, le cinéma n’est pas seulement une distraction mais également un lieu d’enrichissement de l’esprit, de découvertes. Joseph Bédier (1864 – 1938, historien, professeur élu à l’Académie française) a d’ailleurs dit : ″Le cinéma, c’est un œil ouvert sur le monde.″
Certains films dits ″d’auteur″ sont considérés comme plus intellectuels, élitistes alors que d’autres sont plus familiaux, divertissants et peuvent être destinés à un plus grande nombre de personnes. Tous, nous pouvons y trouver plaisir et culture.
L’ambiance semble plus détendue et les gens plus souriants dans ce cinéma. Vivan Audag a réussi son pari de faire revivre un petit cinéma où il fait bon vivre. Mais les cinémas de quartier ont-ils une chance face aux géants du septième art ?
Denis Pinsar, 6G

Namur en action

Comme chaque année, depuis trente ans désormais, Namur, capitale de la Wallonie, a accueilli le Festival international du film francophone, le FIFF. Elle s’est donc déguisée en festival de Cannes avec ses tapis rouges, ses hôtesses en uniforme, ses chapiteaux, ses stars et son fameux « coup de cœur ». Quelle ambiance et quel show ! Ce festival a commencé le 2 octobre et s’est terminé le neuf et a donc, comme nous l’avons dit juste avant, fêté ses trente ans cette année. Quel est le but de ce festival ? Quel public attire-t-il et que propose-t-il ? Autant de questions attirent la curiosité de nombreuses personnes venant du monde entier.

Le FIFF est un festival ayant été créé en 1986 par Jean Louis Close, André Ceuterick, René Fauvel ainsi que Luc et Raoul Hemelaer. Il présente une large sélection de longs métrages, courts métrages et documentaires chaque jour de neuf heures à vingt et une heures. L’objectif de ce festival est donc avant tout culturel, puisqu’il nous permet de découvrir des films inconnus dans le monde du cinéma industriel, mais aussi de permettre à des réalisateurs du monde entier de présenter leurs œuvres, de se démarquer et pourquoi pas de se faire repérer par des professionnels du grand écran.

Durant une semaine, nous avons donc pu voir de nombreuses personnes de nationalités différentes se rendre dans bon nombre de salles de cinéma comme celles de l’Eldorado, de l’Acinapolis ou même dans des endroits qui, à l’origine, ne sont pas prévus pour la projection de films comme le Palais des congrès ou la Maison de la culture. Les cinéphiles, amateurs ou même curieux, ont l’opportunité de voir ou revoir des films de tous genres, allant des plus tristes aux plus drôles en passant par ceux qui nous font réfléchir à la vie en général. Ce festival ne présente donc pas de films grand public mais plutôt des films peu connus tels que « Lumea e a mea » et bien d’autres. Cette sélection de films provoque en général l’émotion, la réflexion et engendre les débats.

« Lumea e a mea » est un film roumain réalisé par Nicolae Constantin Tanase qui a déjà réalisé trois courts métrages et qui, cette année, propose son premier long métrage qui a déjà remporté le Prix du meilleur premier film à Cluj en Roumanie. Tourné dans une ville roumaine en bord de mer, ce long métrage retrace la vie d’une jeune fille de seize ans, Larissa, qui veut tout : la popularité, l’argent, le pouvoir et l’amour. Malheureusement, tout ne se passe pas comme elle l’aurait voulu. Son beau-père est violent avec elle, elle n’a pas d’argent, elle se moque de l’école, elle pense avoir trouvé le grand amour et, avec lui, elle se sent prête à devenir une femme, elle tombe dans l’alcool et la drogue, sa famille et ses amies l’abandonnent, elle est victime d’un viol et se retrouve seule au monde... Un film éprouvant qui nous fait frissonner du début à la fin mais qui nous fait également réfléchir aux valeurs importantes de la vie.

De plus, après certaines séances comme celle de ce film, nous avons l’honneur de pouvoir rencontrer l’actrice ou l’acteur principal, et parfois même le réalisateur, ce qui nous permet de poser des questions à propos du film et d’échanger des idées.

Evidemment, pour visionner ces films, le FIFF propose un FIFFpass hebdomadaire à trente euros qui permet de découvrir cent cinquante films : une aubaine pour les amateurs de cinéma ! Un pass quotidien est également vendu au prix de huit euros. Ceux-ci sont également disponibles en prévente à tarif réduit. Pour les jeunes de quinze à vingt ans, Solidaris offre un bracelet gratuit permettant de se rendre à toutes les séances de quinze à vingt heures, et ce durant toute la semaine : une bonne initiative afin de motiver les jeunes à se rendre à des évènements culturels !

Mais le FIFF ce n’est pas que du cinéma ! Le festival organise de nombreuses autres activités partout dans la ville. Nous pouvons tout d’abord rencontrer le « coup de cœur » du festival, à savoir, Vanessa Paradis en 2015. Quelques expositions étaient proposées au public pour les trente ans du festival comme sur la place de l’Ange ou même dans la galerie du Beffroi où une série de photos d’actrices de cinéma étaient présentées en noir et blanc. Chaque soir, des soirées dansantes et musicales se sont emparées de Namur dès vingt et une heures où chacun peut chanter, mixer, et boire un verre entre amis.

Pour les gourmands, de nombreux food trucks proposent une petite restauration de différents pays et un apéritif est offert dans les jardins du Maïeur en présence des jurés et des équipes de films.Pour clôturer le festival, une cérémonie de prix est organisée et les récompenses principales sont nommées « les Bayards d’or ». De plus, le public est convié à participer en remplissant un bulletin de vote et un prix du public est attribué au meilleur court métrage et long métrage. Une façon originale de nous sentir importants dans ce festival dynamique !

Cette trentième édition du FIFF était encore une belle réussite qui a dynamisé Namur durant une semaine en lui donnant des airs de star. Une ambiance particulière a submergé la ville et ses habitants en leur offrant un programme digne de Cannes et de Los Angeles, à taille réduite, bien entendu, mais de façon tout aussi émotive et touchante. Le FIFF est-il pour Namur devenu l’évènement qui permet à tout un chacun de s’ouvrir au monde en découvrant différentes cultures à travers des films ?

Lucie Goffinet, 6G

Semences en résistance !

De la musiques folk, de la décoration aux couleurs automnales, des dégustations à foison, une trentaine de stands, de la technique et de la bonne humeur ; autant d’éléments qui font de cette quinzième édition de l'Exposition et marché des anciennes variétés horticoles, un réel succès !

En effet, ce samedi 17 octobre, l’exposition se tient sur la Place d’Armes de Namur. Une occasion de déguster et découvrir de nombreux fruits et légumes oubliés, mais aussi des produits issus du savoir-faire des artisans comme des fromages, des salaisons, des liqueurs et même quelques produits de la ruche.



La démarche vise à donner aux gens l’envie de se connecter à la nature par la culture de ces anciennes variétés, de réconcilier ce travail, qui n’est pas toujours facile, à la gourmandise. Elle vise aussi à rassembler les amateurs autour de produits spéciaux et à échanger entre connaisseurs du sujet.

Cependant, le but premier de ce projet est de favoriser la conservation et la multiplication de variétés régionales. Leur saveur et leur rusticité, c’est-à-dire leur adaptation au milieu, n’est pas la priorité de l’industrie agroalimentaire. Pour les organisateurs du marché, notre souveraineté alimentaire est menacée par l’agro business. Des multinationales qui produisent engrais et pesticides tentent par divers moyens de s’assurer du monopole des semences. Leur intérêt n’est pas de favoriser les espèces rustiques, mais de mettre le paysan sous leur dépendance. Par ces pratiques, les groupes de l’agrochimie appauvriraient la biodiversité.

Cette année, les associations et les exposants qui le souhaitent ont travaillé la thématique des auxiliaires microscopiques du cuisiner tels que les levures, les moisissures et les ferments.

De nos jours, nous avons tendance à cuisiner dans un milieu sain et désinfecté afin de privilégier notre santé alimentaire. Cependant, certaines techniques mettant en jeu des micro-organismes vivants ont été bannies de nos habitudes car l’industrie agro-alimentaire le fait pour nous. L’objectif de ce thème est donc de redonner le goût aux gens de faire leurs yogourts, leur choucroute ou leur fromage à la maison ! C’est ainsi que nous pouvons participer à une dégustation de yaourt au kéfir qui est une boisson issue de la fermentation de lait et de jus de fruits sucré.



Parmi les différents stands, nous pouvons découvrir WalloGreen. Cette entreprise familiale gère son travail uniquement sur le net ou dans les foires et expositions horticoles les plus connues de Wallonie. Passionnés par les fruits et légumes peu connus, ses membres sillonnent le monde entier pour découvrir de nouvelles espèces qu’ils ramènent et cultivent dans notre région. Parmi leurs trouvailles, on peut découvrir une courge moelleuse aux gouts de banane et de mangue ainsi que des haskaps de Sibérie, des arbustes fruitiers donnant naissance à de grosses baies mêlant les saveurs de la myrtille, de la framboise, de la mûre et du cassis.

Semailles, une petite société semencière née près de Namur attire aussi le chaland. Spécialisée dans la reproduction des anciennes variétés pour éviter qu’elles ne tombent dans l’oubli mais aussi parce que certaines sont très savoureuses et adaptées à notre terroir.

Les badauds peuvent ainsi, prendre conscience de la profondeur des liens entre horticulture et culture. Celle-ci favorise notamment la vie communautaire, engendre la variété de nos paysages, la beauté de nos jardins, développe une culture culinaire, des pratiques médicinales, etc.

Enfin, l’ambiance sur la Place d’Armes est assurée par trois concerts folks. Pourquoi ne pas venir goûter aux derniers rayons de soleil en dansant et en trinquant avec les producteurs en l’honneur de ces anciennes variétés ?

Elisa Pirotte, 6C

"De rouille et d'os"

"De rouille et d'os" est un film dramatique franco-belge, réalisé par Jacques Audiard, sorti le 17 mai 2012 en France, en Belgique et en Suisse avec Mathias Schoenaerts, Marion Cotillard, Corinne Masiero et Bouli Lanners.

Le film a été plutôt bien accueilli par la critique. "De rouille et d'os" est traversé de puissantes émotions, d'éclats de rire, de larmes. Tout y est poignant, étonnant et laisse des traces dans nos mémoires bien après l'avoir vu. Il a été nominé trente-deux fois dans différents festivals dont une nomination pour la Palme d'or au Festival de Cannes 2012 et deux nominations aux Golden globes en 2013 dans les catégories meilleur film en langue étrangère et meilleure actrice dans un drame. Il a reçu seize prix sur trente-deux nominations, dont quatre Césars, un Magritte du cinéma et cinq Étoiles d'or.

Les rôles principaux sont tenus par Mathias Schoenaerts et Marion Cotillard. Marion Cotillard est une actrice française, née le 30 septembre 1975, à Paris. Elle est surtout connue pour ses rôles dans : "La môme", "Inception", "The Dark night rises", "De rouille et d'os" et pour la saga "Taxi". Elle est l'une des actrices françaises les plus mondialement connues. Cotillard a reçu de nombreuses récompenses dont un Oscar, un Golden globe et deux Césars. Mathias Schoenaerts est quant à lui un acteur belge né le 8 décembre 1977 à Anvers. Il est surtout connu pour ses rôles dans "Bullhead", "De rouille et d'os". Il a reçu le César du meilleur espoir masculin en 2013 pour son rôle dans "De rouille et d'os". 

Ali (Mathias Schoenaerts) est un père célibataire, sans argent, qui part de Belgique pour aller vivre chez sa soeur à Antibes, dans le sud de la France. Arrivé là-bas, il trouve un travail de videur de boite de nuit. Au cours d'une bagarre, il rencontre Stéphanie (Marion Cotillard), une dresseuse d'orques au Marineland d'Antibes. Quelques mois plus tard, Stéphanie perd ses deux jambes pendant un spectacle avec les orques et décide d'appeler Ali. De là commence leur histoire.

Benjamin Debuisson, 6C

lundi 2 novembre 2015

Une visite de Bruxelles


Bruxelles, capitale de la Belgique, mais aussi de l’Europe. Cependant la connaissez-vous ? À travers ce compte-rendu, vous allez la découvrir d’une façon  moins classique que d’habitude. En effet, tout le monde n’a pas spécialement le temps de découvrir la capitale comme il le souhaiterait.


Grand Place de Bruxelles

Pour voyager à travers une ville, le moyen de transport le plus efficace reste bien évidemment les transports en commun. À Bruxelles, les plus utilisés sont le tram et le métro. Et pas d’inquiétude, ils sont, l’un comme l’autre, plus que corrects, pas trop chers et d’une propreté étonnante s’il faut les comparer à ceux des autres villes.

En sortant du métro, vous aurez la possibilité d’arriver en dessous de grands centres commerciaux ; mais le centre commercial le plus pratique reste le « City 2 » car il est proche de tout. Si vous arrivez là, vous déboucherez directement sur la rue Neuve, une rue exclusivement commerçante et, par conséquent, fort peuplée : il ne faut pas être pressé. Cependant, vous pourriez y voir une diversité ethnique présente dans toute la ville, diversité bien plus importante qu’à Namur. Le style vestimentaire est aussi remarquable car il est également fort diversifié, ce qui fait du bien quand on vient de la capitale de la Wallonie.

Si vous choisissez le bon jour pour vous rendre à la capitale, vous pourriez tomber sur un événement particulier comme, par exemple, les fêtes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. À cette occasion, le passant a l’occasion d’apercevoir plusieurs activités prévues dans la ville comme des scènes sur lesquelles se trouvent chanteurs, groupe de musiques ou chorales. Des bénévoles viennent aussi y mettre de la bonne humeur !

En plus de ces activités exceptionnelles, des artistes de rue s’installent quotidiennement pour montrer leur art. Un peintre de verre pourrait peut-être vous faire chaud au cœur grâce à ce qu’il arrive à vous faire ressentir.

Si vous êtes Namurois, vous pourriez aussi porter l’œil sur quelque chose de tout à fait anodin, mais essentiel à une ville, un élément qui manque furieusement à Namur : des bancs. En effet, les bancs sont très importants, ils permettent de se reposer, d’admirer la ville et de déguster tranquillement le moment présent. Et c’est, de fait, plus compliqué de le faire à Namur.

Comment parler de Bruxelles sans parler de la Grand Place et des ses alentours ? Ce lieu, connu de tous et envahi de toutes parts, est spécialement adoré par nos amis japonais. Son architecture y est plutôt impressionnante avec son hôtel de ville et autres bâtiments. Si vous avez le temps – que vous n’avez pas perdu à la rue Neuve, le Manneke Pis se trouve à une petite centaine de mètres de celle-ci. Il s’agit d’un petit bonhomme qui a fait pipi sur une mèche pour sauver sa ville. Il est quotidiennement changé, il est dès lors possible de le voir habillé en soldat ou encore en pompier. Une bonne odeur est suspendue dans l’air entourant la petite statue, car tout près de là, on peut trouver les bonnes gaufres belges qui sont, de l’avis de tous, délicieuses.

Par contre, si vous allez sur cette Grand Place un jour de fête, il est plus que probable que ce magnifique lieu soit recouvert de grandes scènes en métal et de câbles électriques trainant sur le sol. Cela gâcherait un peu ce lieu, mais l’événement prévu sur place ne pourrait qu’y être fabuleux.


Pour repartir, rien de plus facile, le métro est toujours à portée de jambes.

Pierre Dinant, 6G

Exploit inédit

Un magnifique assemblage de photos prises au fisheye sous l’emprise d’un crabe… Pensez-vous qu’un crustacé géant puisse attirer une telle foule sur une plage de la côte belge ?

Le projet « Time » a pris place à Knokke-Heist (juste en face du casino) le 24 septembre pour deux semaines et a attiré bon nombre de touristes. Qui est l’auteur de cette œuvre ? Comment faire pour réaliser un exploit de cette taille ? Quel était le but poursuivi ? Est-ce culturel de regarder de simples photos ? Est-ce aussi intéressant que ça en a l’air ? Tant de questions que nous nous posons en marchant sur la digue et lorque nous apercevons cette grande toile de soixante mètres de diamètre sur la plage.

L’exposition « Time » a été réalisée par Wim Tellier, un artiste belge. Ce n’est pas la première fois que le créateur entreprend un tel agrandissement sur une toile, mais l’exposition que nous pouvons découvrir à Knokke-Heist est sa plus grande réalisation. Les agrandissements précédents avoisinaient les huit cents mètres carrés, tandis que celui-ci approche trois mille mètres carré. Ce fut un projet assez difficile qui réclame rigueur et qualité d’impression irréprochable pour avoir des photos nettes. La toile a été imprimée en plusieurs morceaux, ensuite assemblée en un grand cercle de mille huit cents kilogrammes. Nous observons, au premier plan de cette toile, un crabe occupant un espace de quarante mètres de diamètre entouré de photos prises aux quatre coins de la planète par l’artiste.  Ce dernier a réuni plus de quatre cents images différentes prise en fisheye, technique donnant une image arrondie et un effet de très grand angle. Afin de nous aider, Wim Tellier a également fait placer quatre cubes de trois mètres de haut où des images partielles et agrandies de l’œuvre sont visibles. À la fin de l’exposition, cette œuvre sera découpée en douze morceaux qui seront par la suite placés dans différents endroits du monde choisis par l’artiste tels que la Nouvelle-Zélande, l’Islande, la Russie...

Une question qui nous vient à l’esprit est le but recherché par Wim Tellier. Très vite, nous découvrons que ce dernier poursuivait plusieurs objectifs au travers de ce projet. Le premier tente de nous faire apprécier une multitude d’endroits les plus beaux et les plus variés de la planète qu’il a lui-même visités et photographiés : forêts vierges, montagnes, mer, canyons, monde sous-marin mais également des éléments de la vie de tous les jours comme des autoroutes ou des monuments historiques. Il s’agit de photographies prises sous un angle spécifique et avec des effets lumineux mettant en valeur le cliché.

L’artiste veut également faire passer un message écologique en lien avec les problèmes environnementaux. Le fait de permettre au public de marcher sur la toile symbolise l’impact de l’homme sur la planète. En effet, les empreintes des visiteurs endommageront inévitablement la toile, mais c’est le but avoué par Wim Tellier.

Enfin, le crabe surplombant les clichés circulaires ne se trouve pas à cet endroit par hasard. Le crustacé représente parfaitement la protection de l’environnement et plus largement l’écologie puisque la symbolique de l’animal n’est autre que l’aspect protecteur et plus particulièrement en lien avec l’eau et la lune.

Au vu des objectifs poursuivis par l’auteur, nous pouvons affirmer la valeur culturelle de ce projet qui amène le visiteur à poser un regard critique, à se remettre en question ainsi qu’à se divertir.  L’œuvre elle-même est originale et peu courante. Généralement, les expositions sont accompagnées de renseignements ou de guides, ce qui n’est pas le cas ici. En effet, chacun est libre d’aborder l’exposition de la manière dont il le souhaite : contempler, s’interroger, interpréter, se balader sur l’œuvre... Il est important de souligner le fait qu’elle est accessible à tout public quel que soit son niveau culturel et à tout moment de la journée.

De plus, la situation géographique de l’œuvre, à savoir sur la plage de Knokke-Heist, semble faciliter la vision de la toile.  En effet, cette ville côtière, réputée pour son ouverture culturelle, est visitée par de nombreux touristes à la recherche de détente et d’amusement.

Constance Derese, 6G