mercredi 18 mai 2016

Aux 3D

Les jeux de société, pan trop peu connu de la culture. Le saviez-vous ? Le jeu traditionnel, celui qui ne se pratique pas avec des manettes et un écran vidéo, celui que l'on pratique en famille ou entre amis est classé Patrimoine mondial de l'Humanité. Dans notre petite ville de Namur, trois amis ont décidé de rendre sa gloire à ce patrimoine en ouvrant un Board Game Cafe, le « Aux 3D », derrière la gare de Namur.

Comme son nom l’indique, ce « Board game Café » est un café dans lequel on peut jouer à des jeux tout en profitant de l’ambiance et des consommations possibles d’un café ou d’un bar. Le but est de promouvoir le jeu de société en tant que divertissement et prétexte de rencontres et d’échanges dans une atmosphère ludique.

Aux 3D possède environ deux-cents jeux de société différents que chacun peut utiliser aussi longtemps qu’il le souhaite et ce gratuitement. Seuls les consommations et achats de jeux sont payants. Un coin lecture est aussi proposé pour permettre aux clients de lire des revues spécialisées et livres dédiés aux jeux de société. Le bénéfice de ce café vient en partie de son coin boutique où l’on  acheter les jeux découverts durant la visite. Si le jeu n’est pas en stock, les 3D peuvent également le commander sur demande.

Ce point de rendez-vous a un public très large qui va des étudiants aux familles en passant par les jeunes adultes. Les patrons-serveurs, en fonction des envies et de l’âge des clients, proposent plusieurs jeux qui pourraient convenir. Ils prennent le temps d’expliquer les règles du jeu si besoin. Beaucoup d’étudiants se rendent aux 3D durant leurs heures creuses, mais il y a aussi de plus en plus de parents que souhaitent distraire leurs jeunes enfants loin de la technologie. Certaines personnes osent également parfois s’aventurer seules mais, comme le dit le serveur, les liens et amitiés se font rapidement et les langues se délient facilement quand un jeu est sur la table.

La vie du café est aussi animée par de nombreuses soirées spéciales où un jeu en particulier, un thème ou un personnage du monde du jeu est mis à l’honneur. Il est possible de consulter l’agenda de ces soirées sur le site www.aux3d.be ou sur la page Facebook du café. Uniquement durant les deux premières semaines du mois de mars 2016, Aux 3D a accueilli une soirée jeu coopératifs, une journée où il était possible de venir tester des prototypes de jeu, une bourse de manga ;livres ; VHS ; BD ; Cd ; DVD, un quiz Game Of Thrones, un tournoi de Krosmaster, une soirée Sherlock Holmes, une initiation aux perleurs et encore d’autre soirée dédiées à des jeux chaque fois différents.


Aux 3D offre aux Namurois un lieu agréable de détente, d’amusement, de rencontre. Il flotte dans l’air une odeur de sérénité, d’enthousiame. Il arrive de vouloir passer une soirée entre amis mais de ne pas savoir où aller. Si cela vous arrive, allez tester Aux 3D. Vous aurez ainsi la possibilité de découvrir des jeux originaux, connus, méconnus en dégustant des boissons et snacks au prix du marché.

Flora Nennen, 6G

Les Misérables

Qui n’a jamais entendu parler des “Misérables” ? D’emblée, nous pensons au roman de Victor Hugo paru en 1862, mais aussi aux adaptations cinématrographiques et théâtrales qui en ont été faites.  J’ai eu l’occasion d’assister à une version “revisitée” de l’oeuvre au centre culturel de Ciney dans le cadre du programme “Réunion de famille”.

Le spectacle débute avec deux histoires sans lien. Celle de Jean Valjean qui vole un pain, est condamné pour ce délit et reproduit le même scénario vingt ans plus tard dans la ville de Digne. La seconde est celle de Fantine qui a eu des rapports avec un garçon et attend maintenant un enfant de lui. Fantine prend la route pour retourner à Montreuil avec sa fille, Cosette. En chemin, elle rencontre un couple d’aubergistes qui, par la suite, accueillera Cosette dans leur domicile où, malheureusement, elle deviendra leur servante.  C’est dans la ville de Montreuil que leur histoire vont se croiser : Fantine trouve du travail grâce à monsieur Madeleine (pseudonyme de Jean Valjean). Par la suite, elle sera renvoyée et ce à l’insu de monsieur Madeleine. Elle finira par se prostituer. Après un emprisonnement suite à ses nombreux délits, Jean Valjean retrouve la liberté, mais est toujours suivi par l’inspecteur Javert. Il prend alors la fuite et se cache dans un couvent avec Cosette. Huit ans plus tard, ils retournent en ville où un jeune homme dénommé Marius tombe sous le charme de Cosette qui ne reste pas indifférente ! La relation entre Cosette et Valjean résistera-t-elle à cette intrusion ?

Malgré le récit peu passionant, son interprétation est une grande surprise pour le spectateur. La mise en scène est spéciale : c’est un théâtre d’objets. Une table devance la scène, plusieurs étagères remplies de figurines (marionnettes statiques) et de divers objets se trouvent derrière. Entre ces deux décors, les deux actrices, Karine Birge et Marie Delhaye, utilisent les objets pour donner vie au récit.  Pour montrer le passage d’une scène à l’autre, les comédiennes font pivoter la table. C’est une mise en scène étonnante pour un classique revisité.

Il ne s’agit pas d’un spectacle habituel. En effet, les autres spectacles sont toujours proposés en une représentation. Pour les “Misérables”, deux dates furent proposées aux spectateurs. Dans un premier temps, je pensais que c’était lié à l’engouement pour le spectacle. Arrivée sur place, j’ai découvert avec surprise l’agencement inhabituel de la salle. Sa taille était réduite par des palissades afin de limiter le nombre de spectateurs pour que chacun puisse profiter d’une vision globale, mais aussi précise, de l’ensemble de la scène. La représentation dure 60 minutes, temps idéal selon moi car, même si la mise en scène était tout à fait inhabituelle et originale, un spectacle plus long aurait pu lasser.


C’est donc une représentation qui séduit non pas par le contenu narratif mais plutôt par la singularité de la mise en scène et la qualité exceptionnelle du jeu des deux marionnettistes. Réussir à captiver un public avec un décor si simple n’est pas une chose aisée, mais ces deux comédiennes ont réussi cela avec brio.

Constance Derese, 6G

Serial

“Serial” est un podcast de journalisme d’investigation, un genre journalistique qui est caractérisé par la durée de travail sur un même sujet et l’utilisation de recherches approfondies. Ce podcast est diffusé en épisodes hebdomadaires (tous les jeudis), sous forme d’un feuilleton radiophonique. Un épisode peut durer entre quarante minutes et une heure.


Ce podcast est produit par la journaliste Sarah Koenig (qui s’occupe aussi de la narration) et par Julia Snyder. Toutes deux sont productrices de l’émission This American Life. L’ambition de “Serial” est d’avoir la même expérience qu’une série sur Netflix où on découvre les personnages et les événements semaine après semaine, mais dans ce cas uniquement avec l’audio et sans image.

Lancé le 3 octobre 2014, ce podcast a tout de suite connu un énorme succès en étant numéro un sur itunes dès ses débuts. Déjà en novembre 2014, c’est le premier podcast à atteindre cinq millions de téléchargements et d’écoutes en streaming. Cette série comprend en ce moment deux saisons, toutes les deux ayant reçu des critiques extrêmement positives. La deuxième s’est terminée ce 31 mars 2016 et il y a déjà la confirmation d’une troisième saison dans un futur proche.

La première saison parle du meurtre d’une étudiante coréenne nommée Hae Min Lee le 13 janvier 1999 à l’école secondaire Woodland High School de Baltimore, une ville située au nord-est des Etats-Unis.  Adnan Sayed, son ancien petit ami, est accusé du meurtre et, après six semaines de procès, il est reconnu coupable et condamné à la prison à vie bien qu’il ait toujours proclamé son innocence. Sarah Koenig va au fil des épisodes, passer en revue les documents, témoignages, éléments d’enquête et même avoir des entretiens avec Adnan ainsi qu’avec des personnes liées aux événements afin de tenter de découvrir si Adnan Sayed est vraiment coupable ou non.

Ensuite, la deuxième saison, de la même manière que la première, va parler d’un soldat qui a quitté son poste en Afghanistan en 2009 et s’est ensuite fait capturer par les Talibans pour presque cinq ans. Ce soldat s’appelle Bowe Bergdahl. Bergdahl doit faire face à la cour martiale pour désertion et mauvaise conduite devant l’ennemi.  S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie.

Enfin, la troisième saison qui n’est toujours pas sortie, essayera d’identifier les trois autres membres du groupe Fugazi autre que le chanteur principal Ian MacKaye qui, selon Koenig, sont des personnes très intéressantes et mystérieuses.


Une des raisons pour laquelle le podcast a été si bien accueilli est parce qu’il parle d’histoires réelles, ce qui laisse à l’auditeur la possibilité de mener également l’enquête, ou même de s’improviser détective.

En conclusion, bien que ce podcast soit en anglais, il mérite d’être écouté par tout le monde car il n’est pas arrivé numéro un sur Itunes sans raison. Ce podcast est extrêment bien produit et surtout vraiment captivant.

James Evans, 6C