Noël, fête de retrouvailles et de
cadeaux pour beaucoup ; célébration de la naissance de Jésus pour
d’autres. Ce 20 décembre, l’église protestante évangélique de Champion a invité
le voisinage à assister à son spectacle de Noël. Au programme, chants, théâtre
et conte. Mais avant cela, qu’est-ce qu’un protestant ?
Un protestant est d’abord un
chrétien. Il place sa foi dans la Résurrection de Christ. Il diffère du
catholique dans le sens où il ne prie que Dieu ; ni les morts, ni les
saints, ni Marie (bien qu’il reconnaisse son existence). Il ne reconnait pas
l’autorité du Pape, mais incite chaque membre de la communauté à ouvrir sa Bible
par lui-même et à se faire ainsi sa propre idée de qui est Dieu. En effet, un
homme, seul, peut se tromper ou interpréter les Ecritures de manière erronée.
Chacun est donc prêtre, le pasteur est simplement un homme diplômé en théologie
qui peut aider la communauté à réfléchir sur ce que chacun a appris, seul, face
à sa Bible. Contrairement au prêtre, il peut se marier et fonder une famille.
Mais la différence la plus importante réside dans le fait que le catholique pense
pouvoir être sauvé par les œuvres, par ses bonnes actions, alors que le
protestant met en avant le fait que seule la grâce de Dieu sauve. D’après lui,
le Christ a payé et a souffert le prix de nos péchés en mourant sur la croix. Il
n’est donc pas question de purgatoire ou de rachat par lui-même, étant donné que
cela a déjà été fait il y a deux mille ans. Plus concrètement, tout découle du
fait que le protestant place la Parole de Dieu au centre de tout.
Revenons maintenant à cette petite
église locale de Champion. L’ouverture de ce fameux spectacle s’est faite sur
un chant intitulé « Doux comme le chocolat ». La voix d’une jeune
fille s’est élevée avec, pour seul accompagnement, un piano et a laissé
entendre que rien n’a plus d’importance que d’être bien entouré et qu’ensemble,
nous pouvions nous fortifier les uns les autres.
Les autres musiciens les ont
accompagnés lorsque les jeunes et les enfants se sont joints dans
l’interprétation de trois chants. Les plus jeunes, entre deux et cinq ans, ont
fait tinter des clochettes avant que trois autres tranches d’âges entrecroisent
leurs voix pour adorer leur Dieu. Beaucoup de gens dans l’assemblée ont été
touchés, certains se sont même levés pour les accompagner de chacune de leur
voix.
Six jeunes adultes ont ensuite joué
une petite saynète dans laquelle un homme entrait dans un supermarché réputé
pour tout avoir et cherchait à acheter la vérité. Un patron énervé, un
réceptionniste débordé, une nettoyeuse indiscrète et un client interloqué
débattaient avec un diacre, responsable d’église, de l’importance de la
personne Jésus. Parsemée de beaucoup de touches d’humour, elle a plu à la
majorité, si pas tout le monde, et a permis aussi à ceux qui ne placent pas
leur foi en Jésus d’y prendre plaisir.
Un conte a également été écouté. Il
racontait la naissance de Jésus, mais d’une manière différente de celle dont la
Bible le fait, du point de vue d’un berger. Ce dernier tente d’attaquer Joseph
qui vient lui demander un peu de chaleur près de son feu, il n’y parvient pas.
Il attend ensuite avec un sourire sadique que Joseph se serve de cendres à
mains nues et le suit finalement jusque dans la grotte où Marie et son bébé
tremblent de froid. Là, il tend son manteau à l’enfant et ses yeux s’ouvrent.
Ce geste de bonté lui permet de voir que des milliers d’anges chantent et
célèbrent la venue de cet enfant. Ce conte se veut simple et, pourtant, il ne
suit pas le schéma classique de l’arrivée du Messie sur terre. Un regard
différent amène forcément à revisiter cette histoire sans camper sur nos pré-acquis.
L’après-midi s’est clôturé, à la
demande du pasteur, sur la reprise de l’un des chants, qui l’avait
particulièrement touché. Il est intéressant de relever qu’il est possible pour
chacun d’intervenir pendant le culte : apporter s’il le souhaite un
témoignage de ce qu’il a vécu pendant la semaine ou d’entonner un chant auquel
les musiciens et les reste des chrétiens se joindront…
Après tout cela, les auditeurs ont
été invités à partager cougnous et biscuits préparés par les enfants autour
d’un chocolat chaud et de nombreuses discussions. Les plus jeunes profitent de
la plaine de jeu, des ballons ou des jeux calmes dans les pièces habituellement
destinées à l’école du dimanche, un culte adapté aux enfants où ils bricolent
et dessinent en fonction d’un passage biblique choisi.
Le spectacle de Noël de cette église
évangélique a donc permis la cohésion de plusieurs générations autour d’idées
partagées par tous âges. Chrétiens ou non, nous avons eu l’occasion de discuter et
de réfléchir dans la joie et la bonne humeur, pour le plaisir de tous.
Chloé Englebert, 6G
Chloé Englebert, 6G
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