Du 26 décembre
2015 au 3 janvier 2016 se jouait au Conservatoire de Namur un classique de la
littérature : Un fil à la patte, une pièce du dix-neuvième
siècle, signée Georges Feydeau et produite par le Théâtre du Phare.
L’histoire
est celle de Marceline, chanteuse de café-concert. Elle convoite Fernand de
Bois-D’Enghien qui est en passe de se marier avec Viviane, la fille de la
Baronne Duverger. Cependant, ce dernier est effrayé à l’idée de le lui avouer.
De son coté, le général Irrigua est bien décidé à éliminer tout concurrent afin
de faire de la belle chanteuse sa promise, ce qui arrange bien Fernand qui, malgré
tous ses stratagèmes, ne sait comment s’en débarrasser. Cette situation donne
donc lieu à une série de quiproquos. Le mariage sera-t-il acté, le général
comblé ? Personne ne le sait...
Dans cette
pièce, bien qu’on y retrouve une chanson - écrite par Bouzin pour Marceline,
les dialogues représentent la majeure partie du texte. Ce sont les sentiments
des personnages qui composent principalement le scénario. Ces derniers y
expriment leur joie, leur tristesse, leur désespoir, leur mécontentement... Souvent à travers de longs monologues, parfois à l’aide d’apartés. D’ailleurs,
ce sont ces derniers qui nous aident à nous imprégner de l’histoire et même à
nous donner l’impression d’en faire partie.
La pièce,
composée en trois actes, nous emmène dans trois lieux différents. Dès lors,
nous nous retrouvons une fois chez Marceline, une fois, chez la Baronne et, pour terminer, chez Fernand. Les décors ont été judicieusement choisis et jouent
donc un rôle très important puisque nous passons à chaque fois d’un milieu
aisé à plus modeste et inversement. Que ce soit entre le piano de la Baronne et
le lavabo de Fernand ou bien entre la table et les chaises en bois de
Marceline et les fauteuils en acajou de la Baronne, la différence est à chaque
fois flagrante et ce pour le bien de notre compréhension.
Cette pièce, signée
par un grand nom du théâtre tel que Georges Feydeau, produite par le Théâtre du
Phare et visant à nous divertir entre deux fêtes, ne pouvait être qu’un succès.
En effet, du scénario, aux décors, en passant par le jeu énergique des acteurs,
tout était réuni pour faire de cette comédie une véritable réussite. Tout
n’était cependant pas parfait. Nombreuses étaient nos interrogations quant à la
nécessité de se trémousser et de parler de façon méprisante comme le faisait
Marceline. Mais nous devons tout de même bien l’avouer, la vie et l’énergie que
mettent les acteurs dans le jeu est la grande force de cette représentation,
cela faisait sourire et même, parfois, rire. Voir ces acteurs s’amuser sur
scène ne pouvait que rendre la pièce attractive. C’est grâce à cette énergie
débordante, présente du début jusqu’à la fin, que cette soirée s’est clôturée
en de longues minutes d’applaudissements.
Finalement,
ce texte, écrit depuis plus d’un siècle et magnifiquement mis en scène par le
Théâtre du Phare, continuera, une
fois la représentation finie, de faire sourire et surtout, de faire réfléchir
le spectateur. Car l’un des devoirs des Hommes ne serait-il pas de prendre ses
responsabilités face aux difficultés ou autres erreurs ? Quitte à blesser...
Adrien Blouard, 6G
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