Le cinéma en ce début d’année 2016 se
résume-t-il à des succès comme Hunger
Games ou au dernier Star Wars ? A l’affiche de l’Acinapolis de Jambes, ce samedi 09 janvier 2016, certains
autres longs métrages peuvent aussi attirer notre attention par les thèmes
qu’ils évoquent. Même si la salle n’était pas totalement remplie, le film Le goût des merveilles ne manquait pas
d’intérêt pour son public.
Pour commencer, son réalisateur, Eric
Besnard, a réuni l’actrice Virginie Efira et Benjamin Lavernhe pour ce qu’on
appelle une comédie dramatique française. Il voulait un récit construit sur le
sensible et l’émotion, sans pour autant avoir des ambitions financières suite à
un succès envisageable... Il n’a pas voulu que son histoire se base sur un
handicap, l’autisme, mais plutôt qu’elle soit une métaphore sur la différence.
Les deux acteurs principaux n’en sont
pas à leur coup d’essai. Virginie Efira, la comédienne belge, bien connue pour
son talent lors de différents scénarios populaires, change ici de registre. Elle
incarne un personnage, Louise, qui vit des choses difficiles : elle est
veuve et doit élever seule ses enfants. Benjamin Lavernhe, Pierre dans le film,
a lui aussi connu le succès précédemment grâce à Radiostars et se retrouve ici dans le rôle d’un autiste. La
rencontre entre les deux personnalités va provoquer quelque chose de
particulier et d’inattendu.
Le tout se déroule dans un décor
ensoleillé et campagnard : la Drôme provençale. Un environnement simple,
des maisons typiques de cette région et surtout de grandes étendues de verdures
et des images lumineuses forment l’arrière-plan de l’intrigue. La mise en scène
vise à rendre les actions du film réalistes et les personnages crédibles.
En écrivant ce film, Eric Besnard a
voulu offrir au public une comédie mélancolique en abordant le thème de
l’autisme comme le point de départ d’une histoire d’amour. Il met en évidence chez l’autiste une
sensibilité qui est bien au-delà de la normale, une capacité à l’émerveillement
très particulière, voire même une manière de penser et d’agir différente. Il
n’a pas voulu copier des films comme Forrest
Gump ou Rain Man, ni faire un documentaire sur le syndrome
d’Asperger. Il présente l’évolution des relations entre des personnes qui se
sont rencontrées de manière imprévisible. Il souligne aussi le regard des
enfants de Louise sur le comportement puéril de cet homme étrange :
Pierre.
Pour terminer, ce long métrage transmet
une belle leçon pour les amateurs de comédies dramatiques. Tout au long du
récit, le personnage de Pierre ne change pas, mais le regard des gens change
vis-à-vis de sa différence.
Camille Noirhomme, 6C
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