Le
Singspiel Die Zauberflöte est de
retour. Il a fait sa répétition générale à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège ce
mercredi 16 décembre 2015. Mais qu’est-ce ? Qu’est-ce que ça pourrait bien
raconter ? Comment est-ce réadapté trois siècles après sa création ?
Ce sont les questions que se pose tout nouveau spectateur.
Tout d’abord, Die Zauberflöte ou La Flûte Enchantée en français, est un singspiel en deux actes dont
W. A. MOZART a composé la musique en 1791 ; ce qui signifie qu’il était
destiné à un théâtre d’amateurs qui chantaient relativement bien. Elle est
aujourd’hui chantée par les plus belles voix qui se mettent en scène et porte
donc le nom d’Opéra. Celui-ci est particulièrement réputé pour la minute
pendant laquelle sont chantées par la Reine de la Nuit des notes certes
mondialement connues mais presque impossible à atteindre.
La pièce raconte
les aventures d’un jeune prince, Tamino (A. ZORGI GIUSTINIANI), qui doit
surmonter plusieurs épreuves afin de pouvoir délivrer la princesse Pamina (A-C.
GILLET). Il est accompagné d’un oiseleur, Papageno (M. CASSI), et de trois
jeunes garçons envoyés par les Dames de la Reine de la Nuit (B. UYAR) pour l’aider
à retrouver sa fille, enlevée par Sarastro (G. BURATTO) et sous la garde du
traitre Monostatos (K. ADAM).
La mise en scène
est des plus modernes. Des acrobates et des danseurs se succèdent aux côtés des
acteurs et chanteurs. Ce qui correspond en tout à l’univers original de nos
deux metteurs en scène C. ROUSSAT et J. LUBEK. Ce sont eux aussi, accompagnés d’E.
MONET, qui ont réalisé l’entièreté des décors. Ils sont d’une telle
richesse : les personnages se détachent d’un décor dans lequel ils étaient
figés ou encore sortent d’une page d’un livre où l’on ne distingue aucune
ouverture. Tout cela est assez impressionnant.
La musique est
sous la direction du célèbre P. ARRIVABENI, présent depuis deux-mille-huit à ce
poste au sein de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège. Il dirige dix-sept
instruments en dehors des cordes dont le nombre varie. Selon mon estimation, il
devrait donc y avoir une trentaine d’instruments dans cet orchestre.
Il est toutefois
assez difficile d’être attentif à la fois à la musique qui s’élève de la fosse
où sont installés les musiciens, à la scène où se déroule l’action et aux
sous-titres qui sont affichés bien plus haut. En effet, la pièce est jouée dans
sa langue d’origine, en allemand. Elle mériterait donc
que l’on s’y attarde une seconde fois afin de percevoir davantage sa beauté
plutôt que de tenter, comme lors d’une première fois, de vouloir tout voir et
tout entendre.
La répétition
générale a eu lieu ce 16 décembre 2015 à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Ce
mois-ci, la troupe se produira encore le 18, 20, 22, 27, 29 et 31 décembre. Le
mois prochain, en janvier, nous les retrouverons le 2 et le 5. Ils se
produiront également le 9 janvier au Palais des Beaux-Arts à Charleroi.
Il est, en
conclusion, intéressant de porter un regard neuf sur l’œuvre de MOZART, adaptée
par nos contemporains et pourtant inchangée dans son texte et sa musique.
Chloé Englebert, 6G
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