Ce mardi 18 octobre, à dix-sept heures tapantes, à l'Académie royale des sciences, des lettres et des Beaux-Arts de Bruxelles, à une
dizaine de mètres du palais Royal, s'est tenue une conférence-cours, ouverte à tout public, de Gilbert Fastenaeken.
Le dialogue entre Danielle Lenaerts - professeur d’histoire de l’art et conférencière - et le photographe de renommée mondiale, s'est étalé sur deux heures assez riches en informations.
En commençant par expliquer de manière un peu floue sa première série de photographies argentiques de nuit, Fastenaeken avait déjà perdu une bonne dizaine de personnes. Entre les
explications de ses différents clichés nocturnes, ses temps de poses qui peuvent aller
jusqu’à huit heures et ses émotions lorsqu’il photographie la forêt, le spectateur n’est plus totalement sûr de savoir de quoi il parle.
Mettons de côté les moments quelque peu gênants où, avec son imitation
d'accent parisien, le photographe s'adressait clairement à un public élitiste et concentrons-nous sur ce qui nous a tous rebaptisé. En effet, une heure après le début de la conférence, le
discours est clairement devenu captivant avec la présentation de sa série sur le territoire, la première d'une longue liste.
Son approche des constructions urbaines, la sensation d’un temps
suspendu que l’on ressent en regardant son travail et sa façon de photographier ce que l'on ne devrait normalement pas voir, nous porte
à réfléchir à la manière dont nous observons ce qui nous entoure au quotidien.
Fastenaeken a ensuite continué sur sa lancée en parlant de toute l'organisation
de son exposition au "Botanique" dans la capitale belge ; explications
qui ont d'ailleurs eu le mérite de nous donner fortement envie
d'aller tourner les pages de ses grands livres à tirages uniques.
Pour terminer en beauté, l’artiste a exposé pour notre plus grand plaisir, pendant
les trente dernières minutes, ses différents
travaux autour de la vidéo, comme par exemple celui dédié au fou rire.
Une conférence certes un peu assommante sur les débuts, menée par deux
illuminés qui ont d'ailleurs endormi un
septuagénaire, réveillé quelques minutes plus tard alors qu'il tombait de sa
chaise, mais tout de même très intéressante pour des passionnés de photographie.
Mathilde Daoust, 6G
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