Célèbre hôpital de Bourgogne, l'Hôtel-Dieu est un immense bâtiment du XVe siècle. Fondé en 1443 par Nicolas Rolin et son
épouse Guigone de Salins, l’édifice est classé monument historique dès 1862. Il
accueille chaque année 350 000 visiteurs.
L’Hôtel-Dieu est également le décor
de plusieurs scènes de La grande
vadrouille, un film réalisé par Gérard Oury avec comme acteur Louis de
Funès et Bourvil.
La visite
débute sur la cour d’honneur où le visiteur peut admirer la façade gothique et les
motifs de la toiture, qui sont devenus l’un des symboles de la Bourgogne.
Ensuite, on pénètre dans la salle des pôvres, lieu dans lequel étaient soignés
les malades mais aussi lieu de prière puisqu’au fond de la pièce se trouve une
chapelle. La visite se poursuit dans la cuisine, avec une animation de sons et
de lumières, puis dans le laboratoire et enfin dans la pharmacie. Chacune des
pièces est agencée pour représenter le plus réalistement les choses. Il est
aussi possible de voir différentes salles dans lesquelles sont illustrées la
vie au monastère par des mannequins ou bien sont exposés dans des vitrines
divers objets historiques.
Une des
œuvres la plus remarquable du monastère est la Polyptyque du Jugement dernier.
Cachée durant la révolution française, puis oubliée dans un grenier, le retable
est retrouvé en 1836. L’œuvre a été peinte entre 1443 et 1452 par Rogier Van
Der Weyden, un peintre flamand. A l’arrière des panneaux, les fondateurs de
l’hospice sont représentés priant, de façon à ce qu’on les voie uniquement
lorsque le retable est fermé.
Le Jugement dernier, Rogier van der Weyden |
En outre,
des informations historiques et techniques sont fournies à chaque étape grâce
aux audioguides et aux panneaux explicatifs. De plus, le parcours est adapté
aux enfants car une formule spéciale est proposée : les explications sont ajustées
à l’âge et les enfants ont la possibilité de faire un jeu. Des écrans interactifs sont
également présents dans plusieurs salles.
Par
ailleurs, l’Hôtel-Dieu avait pour vocation d’origine d’accueillir les malades
et les personnes dans le besoin. Une communauté soignante était présente dès sa
fondation. Les travailleurs de l’hospice soignaient les patients et, chaque matin,
distribuaient du pain aux nécessiteux. Bien que lors de sa construction,
l’Hôtel-Dieu était un édifice très moderne, avec le temps il devint obsolète.
Si bien que l’hôpital fut déplacé en 1971 dans un autre bâtiment de Beaune plus
adapté. Et l’Hôtel-Dieu, quant à lui, devint le musée que nous pouvons
visiter pour notre plus grand plaisir !
Finalement, malgré que l’hôpital ait plusieurs siècles, la
visite de l’Hôtel-Dieu est loin d’être vieillotte. Déjà grâce aux audioguides,
aux animations et aux écrans interactifs, mais aussi par les explications
concises et intéressantes.
Louant
Romane, 6’G
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