« Plus rien n'arrête le regard de Marie, ou
presque. Ce jour-là, des hommes en haillons sont postés près du Monoprix ; sans
savoir pourquoi, elle pénètre dans la tente, se joint aux bénévoles pour servir
des repas à ceux qu'on appelle les « Kosovars ». Négligeant sa famille, indifférente
aux attentions de son mari, à la tendresse de ses enfants, Marie se consacre à
la survie de ces hommes en perdition. »
A l’abri de
rien a été écrit par
Olivier Adam et publié en 2007. Ce roman a reçu le Prix du roman populiste et
le Prix du Roman France Télévisions
Ce roman pourrait nous faire discuter pendant des heures à propos de son contenu, de ce que raconte l’histoire en fonction du point de vue de Marie, de Stéphan son mari ou encore de Lise et Lucas, ses enfants ; mais
aussi du point de vue d'un réfugié. C’est une atmosphère étouffante que nous propose Olivier Adam. C’est comme si nous étions là, à vivre ces moments avec ces réfugiés, jusqu’à vouloir interagir avec eux.
De plus, Olivier Adam nous livre un roman où chacun
des personnages peut être à la fois sombre et lumineux, un livre où l’humanité
est mise à côté de l’indifférence. Il met en avant le courage des migrants pour
leur survie, mais aussi leur courage face à la cruauté de certaines
personnes. Il nous met face à la réalité sans mâcher ses mots, il nous montre
l’horreur de la situation que vivent ces gens. Olivier Adam décrit l’absurdité et la violence du monde qui poussent
certains êtres à en repousser d’autres. A
l’abri de rien est un beau témoignage sur le quotidien des réfugiés. Mais
aussi ce roman nous montre le travail des bénévoles, la manière dont ils les
aident mais également ce qu’ils « subissent » à cause de leur générosité.
En plus de relater des faits actuels, A l’abri de rien nous montre l’envers du
décor que les médias ne dévoilent pas forcément. Le roman ne relate pas seulement
sur le quotidien des migrants, il nous montre la différence entre ce que les
médias nous montrent et ce que le livre raconte ; la façon dont ils
peuvent être traités.
Et si nous étions ces migrants ? Et si nous subissions ce qu’eux subissent ? Ce roman nous fait réfléchir non seulement à la situation actuelle, mais aussi aux conditions de vie des migrants.
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