Vincent a 24 ans. Ça fait maintenant quelques années que sa
mère est décédée d’un cancer, ce qui l’a obligé à vivre depuis seul avec son
père.
De la liberté, c’est ce qu’il recherche. Il a d’ailleurs
trouvé un moyen d’échappatoire à son quotidien morose. Il est le chanteur d’un
groupe de rock ou plutôt de hard-rock, ce qui lui permet d’hurler sa
douleur, que ce soit celle de l’ignorance dont son père fait preuve envers lui
ou bien de sa recherche d’identité, qu’il exprime aussi à travers les tatouages
qui recouvrent l’entièreté de son corps.
Entre les difficultés qu’il rencontre, qu’elles soient
financières (Vincent est dépendant de son père qui est poissonnier), familiales (le manque causé par la mort de sa mère) ou sentimentales (son père ne lui
donne pas d’amour car il essaie d’oublier sa vie passée, son fils en premier),
Vincent sent qu’il manque quelque chose dans sa vie. C’est à ce moment-là que
son père rencontre une femme plus jeune que lui, Julia. Elle deviendra alors
sans le savoir l’élément déclencheur, la goutte d’eau qui fera déborder le vase
entre les deux hommes.
« Compte tes blessures » est l’œuvre du très jeune
réalisateur Morgan Simon, âgé de seulement vingt-six ans, qui signe par ailleurs
son premier long métrage. Le film souffre d’un scénario pas très vendeur.
Pourtant, l’interprétation de ce sujet assez dur est époustouflante. Dans la
salle, cela se traduit par un public silencieux et totalement captivé par le
long métrage.
Le film a été diffusé le 6 octobre dernier au Festival
International du film Francophone (FIFF) où il était en compétition dans la
catégorie « 1ère œuvre de fiction ». Il ne remportera
malheureusement pas de prix, mais restera quand même un long métrage de grande
qualité mettant en avant les talents d’un jeune réalisateur prometteur.
Ce film sortira en
France le 2 Février 2017.
Edgard Nollevaux, 6G
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