Faire l'expérience du FIFF

Comme chaque année, depuis maintenant plus de trente ans, le FIFF, Festival International du Film Francophone, a posé ses valises dans la capitale wallonne,  Namur. Celui-ci a une sorte de splendeur avec son tapis rouge, ses hôtesses et ses présentations d'avant-film. Il organise une sorte de compétition avec des nouveautés cinématographiques, tout aussi bien des courts-métrages que des longs. Cette année, il fut organisé du 30 septembre au 6 octobre, durant lesquels les courts et longs-métrages se sont succédés, que ce soit au Caméo ou à l'Eldorado.

La séance a commencé par un court-métrage intitulé "Pornography" d'Eric Ledune, qui est clairement un plaidoyer pour la liberté d'expression et qui n'hésite pas à évoquer certains sujets tabous, comme ici la pornographie. Au départ, un certain doute quant à la qualité du film était présent pour de nombreux spectateurs, mais il fut d'une grande qualité et, pour finir, peu choquant.

Ensuite, ce fut au tour du long-métrage. Juste avant le début du film, nous avons eu une petite introduction sur ce film roumain "Illégitime" d'Adrian Sitaru. Celui-ci parle de la question de l'avortement à l'époque communiste en Roumanie. Le père de famille, médecin, va être confronté à son passé, avec notamment son refus de pratiquer les avortements, à cause de quoi de nombreuses femmes ont tenté d'avoir recours à l'avortement clandestin. Cela va créer de gros problèmes avec ses quatres enfants, qui ne comprennent pas ce choix. Cette question de l'avortement va revenir lorsque l'on remarque qu'une des filles va tomber enceinte de son jumeau. Il y a donc aussi la question de l'acceptation de l'amour entre un frère et une sœur. Malgré un refus initial total de la famille, celle-ci va finir par accepter cet amour et l'enfant.

A l'issue de la représentation, un des acteurs principaux du film, présent dans la salle, nous a donné la possibilité d'avoir une séance de questions-réponses avec lui, ce qui nous a permis de répondre à toutes nos questions internes comme, par exemple, sa motivation à tourner ce film "osé".

Ce mercredi 5 octobre, dans le cinéma de l'Eldorado, aura donc permis, à de nombreuses personnes d'apprendre ce qu'était réellement le FIFF, mais également d'avoir une certaine réflexion quant aux sujets évoqués dans ces deux films. Une expérience intéressante et, pourquoi pas, à refaire !

Valentin Guyot, 6G