Nous connaissons tous ce
genre de films qui traitent de la guerre. Et si nous en connaissons tous, c’est
parce qu’ils sont nombreux, encore aujourd’hui. Par contre, beaucoup moins traitent
de l’après-guerre, cette période où un pays panse ses blessures et réapprend à
vivre. C’est de ce sujet dont Frantz de
François Ozon parle.
L’histoire commence donc
au lendemain de la guerre 14-18, en Allemagne, dans la famille d’un combattant
décédé dans une tranchée française, Frantz. Anna, sa fiancée, vit là également
et apporte son soutien aux parents qui la considèrent comme leur propre fille
comme elle peut. Elle va tous les jours sur la tombe de Frantz pleurer et
apporter des fleurs. Mais, un jour, lorsqu’elle s’y rend justement, elle
trouve un étranger en train de pleurer. Pas n’importe quel étranger, un
Français...
Voilà le lancement de ce
mélodrame. Mélodrame, car un sentiment de deuil pesant et de nostalgie accompagne
les personnages et rend l’ambiance tendue tout au long du film. Le film montre à quel
point on ne guérit pas instantanément des dommages que la guerre a laissé. Ce
sentiment est traduit en images par le noir et blanc, qui nous plonge également
au cœur des années 20. Cependant, lorsque l’on perçoit de l’espoir ou de la
joie, le noir et blanc laisse sa place à la couleur. C’est ce qui fait la
première particularité du film et le rend intrigant en même temps.
On pourrait
croire également qu’en raison du contexte choisi, le film ne tourne qu’autour
de la guerre alors que ce n’est qu’une toile de fond. En réalité, ce sont des
sujets tels que le mensonge, les moyens de communication de l’époque, la vision
d’un ancien ennemi de guerre (Allemagne-France) qui y sont abordés. A ce sujet,
les acteurs rendent l’histoire plus réaliste en se montrant plus réservés dans
leurs paroles et leurs actes, comme on l’était à l’époque.
Une deuxième particularité
qu’il est intéressant de soulever est que l’histoire se déroulant en Allemagne,
les discours au sein de la famille de Frantz sont tous en allemand.
Rassurez-vous, pas besoin d’être bilingue pour aller voir le film, tout est
sous-titré !
Enfin, lorsque l’on va
voir ce film, le spectateur ne s’attend vraiment pas à tous les rebondissements
qu’il cache, il représente bien le genre mélodramatique.
Mathilde Maldague, 6G
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