Samedi
26 septembre, 7h29, sous un beau soleil d’arrière saison, Milan se lève, mais
pas que... L’expo se lève ! En effet, depuis le 1er mai dernier
et jusqu’au 31 octobre 2015 se tient l’exposition universelle. Sous quelle
forme est-elle présentée ? Quels sont les objectifs poursuivis par cette
exposition, et par les pays participants ? Voilà des questions qui
restent, pour beaucoup, sans réponses.
Les
expos universelles, qui se déroulent généralement tous les cinq ans (sauf
exception), permettent aux pays ou à tout autre participant tels que des
organismes ou des entreprises (exemple : la Croix Rouge, Coca-Cola...) de
s’exposer sur un thème, qui, lui aussi, varie à chaque édition. Celui de cette
année, « Nourrir la planète, énergie pour la vie », est plus ou moins
respecté, même, si dans certains pavillons, il faut bien l’avouer, il est difficile
de faire le rapprochement entre la thématique et ce que nous observons. Généralement,
les pays proposent leurs idées quant à la nourriture que nous serons amenés à
manger dans les années à venir. Certains avancent même la possibilité de
bientôt se nourrir d’insectes...
Le
gigantesque et magnifique site de l’exposition, RHO Fiera, est assez facile d’accès. Que ce soit en métro ou en voiture, nous ne perdons pas trop de temps pour nous y rendre. Cela peut être déterminant dans le
timing d’une longue et éprouvante journée de visite d’un site de plus d’un kilomètre
et demi de long. Qui aimerait commencer une si belle excursion par une heure de
métro ou bien même, encore, par trente minutes de bouchons ?
Magnifique
site ? Oui, effectivement, souvent composés de bois et parfois d’osier (partiellement,
comme le Qatar), les pavillons rivalisent de techniques architecturales
inventives pour donner un résultat époustouflant. De l’extérieur, le plus beau
bâtiment est certainement celui du Qatar. En effet, le panier en osier qui
surplombe le bâtiment représentant le marché traditionnel (le souk) ajoute
indéniablement un petit plus à ce pavillon difficilement visitable à cause de
sa file d’attende de près d’une heure.
Si
certains pays comme l’Israël, l’Espagne et le Chili ou encore nos voisins
français suivent la thématique en exposant des bouteilles de vin, du pain ou
même du fromage, d’autres s’en moquent ouvertement, préférant vendre les atouts
de leurs pays. Nous pourrions alors citer en exemple la Slovénie ou le Soudan
pour lesquels l’exposition est une formidable occasion de se mettre en évidence
d’un point de vue touristique.
Le
site étant fort fréquenté, les pavillons les plus populaires comme ceux du Kazakhstan,
des Emirats Arabes Unis ou de la Russie affichent, aux heures de pointe,
plusieurs dizaines de minutes d’attente !
La palme d’or en matière de popularité est actuellement attribuée à l’exposition
du Japon, puisqu’il faut, pendant quelques cent-vingt minutes, s’armer de
patience avant de pouvoir entrer dans « le restaurant du futur ». Donc, la meilleure tactique est très
certainement celle de commencer la journée par les pavillons les moins
populaires pour ensuite la terminer par les plus convoités : ils en valent
tout de même la peine !
Cette
exposition est une franche réussite. Effectivement, se promener dans ces
innombrables allées, et partir à la découverte d’autant de pays en si peu de
temps, a le pouvoir de nous éveiller quant à la précarité dans laquelle
certaines régions du globe vivent et, surtout, quant aux objectifs que nous
devons nous fixer à partir d’aujourd’hui afin de régler certains gros
problèmes. Ainsi, la Suisse organise son pavillon autour de quatre aliments
essentiels ou moins essentiels à la vie : le sel, la pomme, le café et
l’eau. Le principe est le suivant : ces quatre éléments sont répartis, et
rangés dans des caisses superposées. Au 1er mai, la hauteur de ces quatre superpositions était égale. Durant toute la durée de l’expo, chaque visiteur
emporte la quantité qu’il souhaite de ces aliments. La quantité de départ était
calculée pour que le dernier visiteur du 31 octobre puisse emporter au moins le
minimum des quatre ingrédients. Les prévisions de cette fin de mois de
septembre quant au résultat final sont sans appel : nous consommons trop
d’eau !
Bref,
les expositions universelles sont uniques en leur genre. Il est impossible d’en
ressortir mécontent ou même perplexe quant à leurs utilités. Celles-ci nous
éveillent, nous cultivent, nous divertissent même. En effet, quoi de mieux
qu’un spectacle sons et lumières pour conclure une journée aussi riche en
apprentissage ? Alors, pour plus de cultures générales et de connaissances,
rendez-vous en 2017 à Astana...
Adrien Blouard, 6G
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