La salle
des Redoutes à Mons, l’ancien ascenseur à bateaux de Strépy-Thieux, le
chapiteau Decroillier à Marchin, la Bonne Source à Fleurus et enfin l’Atomium
de Bruxelles. Quel peut bien être l’événement reliant ces cinq lieux
insolites ? C’est dans la semaine du 5 au 9 octobre 2015 que ces lieux ont accueilli le Mystery Tour de Alice on the Roof. Qui ça ? Mais si,
l’interprète talentueuse de Easy come
easy go, chanson découverte ce printemps et qui a trotté dans la tête de
bon nombre d’entre nous tout l’été et lors des festivals belges.
Le but de
ce Mystery Tour est de préparer la tournée d’Alice on the Roof dans de grandes
salles belges telles que l’Ancienne Belgique et le Cirque Royal de Bruxelles.
Un bon moyen pour Alice, découverte dans The
Voice Belgique, de roder ses prestations face à public. La chanteuse
montoise a donné rendez-vous chaque soir à une poignée de spectateurs pour une
série de cinq concerts donnés dans la plus grande intimité. Tous les matins, le
lieu du prochain concert est dévoilé sur Pure FM et les billets vendus à treize
euros s’arrachent sur Internet en à peine plus de vingt minutes. Il faut dire
que le nombre de places disponibles dépassait rarement les deux-cents
personnes. Les chanceux ayant obtenu une place étaient impatients de faire la
rencontre d’Alice... le soir même.
À Fleurus,
le jeudi 8 octobre, une centaine de personnes font la file devant La Bonne
Source, la bibliothèque communale. Aux alentours et sur la porte, rien
n’indique qu’un événement particulier a lieu. C’est pourtant bien ici qu’a lieu
le quatrième concert d’Alice on the Roof. À l’intérieur, on découvre le
caractère insolite du lieu : sur trois étages, des étagères fourmillent
d’ouvrages ; sur les murs on retrouve de nombreux tableaux modernes et,
dans le fond de la pièce principale, on découvre une simple estrade, un
micro, une batterie, un violon et deux claviers. Dans la salle, pas de
chichis : quelques tables hautes et un bar. En attendant le début du
concert, l’ambiance est chaleureuse et conviviale. À 20h30, Alice et ses deux musiciens montent enfin sur
scène sous les applaudissements de cent-cinquante personnes qui se tiennent à
moins de deux mètres d’eux.
Alice se
présente le sourire aux lèvres. Les cheveux roses et l’attitude un peu
enfantine, elle parle avec simplicité et humour. Puis, elle se met à chanter et on voit un changement
s’opérer : la chanteuse prend de l’assurance, ses yeux sont confiants, sa
voix se balade sur la musique tantôt calme tantôt énergique. Le public n’a
d’yeux (et d’oreilles) que pour la jeune fille : il a l’impression qu’au détour
d’une note aigue sa voix pourrait se briser, mais ça n’arrive pas. Alice maîtrise
ses prestations presque à la perfection. Entre deux chansons, on retrouve une
Alice drôle et naturelle qui n’hésite pas à interagir avec ses spectateurs.
Mais lorsque la musique reprend, elle plonge à nouveau dans son univers si
particulier et atypique et nous emporte avec elle. Elle est l’auteur de la
plupart des chansons qu’elle interprète et cela se ressent au travers des
émotions qu’elle transmet. Une heure plus tard, c’est déjà la fin. Après avoir
croulé sous les applaudissements de la foule, Alice entonne une dernière fois Easy come easy go et salue son public.
Elle est émue et remercie le public qui lui répond par des applaudissements
toujours plus longs. Ce beau moment de partage se termine alors, mais Alice on
the Roof résonnera encore longtemps dans les oreilles et les souvenirs de son
public comblé.
Le Mystery
Tour s’est terminé en beauté le vendredi 9 octobre à l’Atomium de Bruxelles.
Alice on the Roof a ainsi convaincu de nouveaux fans et transporté encore un
peu plus loin dans son monde les fans de la première heure. Mais ce n’est pour
Alice que le début d’une carrière qui s’annonce très prometteuse, avec le 20
novembre, la sortie de son premier album ; et à seulement dix-neuf ans,
une grande tournée dans toute la Belgique. Les irréductibles retardataires
devraient se dépêcher car la plupart des dates sont déjà « sold out » :
Alice on the Roof n’a pas fini de plaire.
Léa Saussez, 6C
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