lundi 8 février 2016

La différence, une merveille ?

Le cinéma en ce début d’année 2016 se résume-t-il à des succès comme Hunger Games ou au dernier Star Wars A l’affiche de l’Acinapolis de Jambes, ce samedi 09 janvier 2016, certains autres longs métrages peuvent aussi attirer notre attention par les thèmes qu’ils évoquent. Même si la salle n’était pas totalement remplie, le film Le goût des merveilles ne manquait pas d’intérêt pour son public.


Pour commencer, son réalisateur, Eric Besnard, a réuni l’actrice Virginie Efira et Benjamin Lavernhe pour ce qu’on appelle une comédie dramatique française. Il voulait un récit construit sur le sensible et l’émotion, sans pour autant avoir des ambitions financières suite à un succès envisageable... Il n’a pas voulu que son histoire se base sur un handicap, l’autisme, mais plutôt qu’elle soit une métaphore sur la différence.

Les deux acteurs principaux n’en sont pas à leur coup d’essai. Virginie Efira, la comédienne belge, bien connue pour son talent lors de différents scénarios populaires, change ici de registre. Elle incarne un personnage, Louise, qui vit des choses difficiles : elle est veuve et doit élever seule ses enfants. Benjamin Lavernhe, Pierre dans le film, a lui aussi connu le succès précédemment grâce à Radiostars et se retrouve ici dans le rôle d’un autiste. La rencontre entre les deux personnalités va provoquer quelque chose de particulier et d’inattendu.


Le tout se déroule dans un décor ensoleillé et campagnard : la Drôme provençale. Un environnement simple, des maisons typiques de cette région et surtout de grandes étendues de verdures et des images lumineuses forment l’arrière-plan de l’intrigue. La mise en scène vise à rendre les actions du film réalistes et les personnages crédibles.

En écrivant ce film, Eric Besnard a voulu offrir au public une comédie mélancolique en abordant le thème de l’autisme comme le point de départ d’une histoire d’amour. Il met en évidence chez l’autiste une sensibilité qui est bien au-delà de la normale, une capacité à l’émerveillement très particulière, voire même une manière de penser et d’agir différente. Il n’a pas voulu copier des films comme Forrest Gump ou Rain Man, ni  faire un documentaire sur le syndrome d’Asperger. Il présente l’évolution des relations entre des personnes qui se sont rencontrées de manière imprévisible. Il souligne aussi le regard des enfants de Louise sur le comportement puéril de cet homme étrange : Pierre.



Pour terminer, ce long métrage transmet une belle leçon pour les amateurs de comédies dramatiques. Tout au long du récit, le personnage de Pierre ne change pas, mais le regard des gens change vis-à-vis de sa différence.

Camille Noirhomme, 6C

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