mercredi 18 janvier 2017

Exposition temporaire Ukiyo-E

« Image du monde flottant », voilà ce que signifie le terme japonais Ukiyo-E. Ces derniers mois, le Cinquantenaire, bâtiment bruxellois construit sous Léopold II faisant aujourd’hui office de musée, a accueilli des centaines de personnes pour ses expositions temporaires. Ukiyo-E fait partie de ces dernières, présentant pas moins de quatre cent estampes japonaises. L’exposition a rencontré un tel succès qu’elle a été prolongée jusqu’en mars prochain. Mais qu’est-ce qu’une estampe exactement ? Et que symbolise-t-elle ?


Le 4 janvier, nous avons donc foulé le tarmac du parc du Cinquantenaire à Bruxelles, direction l’exposition Ukiyo-E. Une fois entrés sur place et après avoir réglé les tickets, nous avons été dirigés jusqu’à la bonne galerie (car il faut dire que c’est un vrai labyrinthe!). Les tableaux sont exposés sur des murs entièrement peints en blanc, ce qui fait bien ressortir les couleurs des illustrations. Malgré la numérotation de chacune des étapes de la visite, il est facile de se perdre. Les différentes « salles» présentent chacune des thèmes divers. Nous apercevons bien vite qu’une estampe est une image que l’on a imprimée sur papier à l’aide d’une matrice en relief.

Tout d’abord, l’exposition débute par l’apparition des toutes premières estampes créées.  Autrefois, elles étaient réalisées en noir et blanc. Dans certaines vitrines, nous pouvons apercevoir les matrices ayant servi à imprimer les images avant d’être mises en couleur. Les images retracent principalement des évènements ou des traditions du Japon. En lisant les légendes, nous apprenons qu’à chaque année nouvelle est associé un animal. Par exemple, nous sommes en 2017 et l’animal associé est le coq. Plus on avance dans le temps, plus les couleurs apparaissent et plus on découvre que le Japon est riche dans ses symboles. Ainsi, dans les années mille huit cent, les japonais craignaient par dessus tout la variole qui ravageait le pays. Il y eut alors création d’estampes rouges, couleur qui était censée amadouer le dieu des épidémies et protéger les enfants

Par ailleurs, les estampes nous permettent de comprendre la vie quotidienne du Japon et de nous imprégner de leur univers. On comprend la place de la femme dans la civilisation japonaise, la place des courtisanes, le grand fossé qu’il y a entre riches et pauvres ainsi qu’un tas d’autres éléments qui ont rythmé leur histoire. L’exposition nous montre l’évolution du pays, les difficultés qu’il a pu endurer mais surtout nous permet de voir à quel point leur culture est riche et complètement différente de la nôtre. 

Une belle exposition à découvrir si vous aimez l’univers du Japon mais surtout si vous avez un minimum de temps à consacrer à l’analyse de chaque illustration. En effet, si vous prenez le temps de vous arrêter à chaque estampe, à observer chaque détail et à lire les légendes dans leur entièreté, le temps file assez rapidement. 


Laure Rulmont, 6G

Réparer les vivants de Katell Quillévéré

Pour son troisième long-métrage, la réalisatrice Katell Quillévéré est la première à adapter le roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, au cinéma. L’adaptation est une réussite, peut-être moins précise que le livre, malgré un réalisme assez surprenant, mais arrivant à établir une émotion et une pesanteur tout au long du film qui bouleverse le spectateur. Sans  oublier une mise en scène comportant des moments intenses comme une ablation et une opération à cœur ouvert.


C’est l’histoire d’un cœur qui s’arrête de battre et un autre, fragile et menacé, qu’il faudrait remplacer. Dans « Réparer les vivants », il est constamment question de vie et de mort, tout est fortement relié et nous sommes guidé par une musique représentant les battements de cœur de la narration.

Tout commence à l’aube avec trois jeunes surfeurs dans une mer déchaînée. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, un drame survient. Désormais, la vie de Simon bascule, il se retrouve entre la vie et la mort dans un hôpital du Havre. Simultanément, à Paris, une femme attend une greffe qui pourra prolonger sa vie… Nous assistons à une course contre la montre pour conserver le cœur amoureux et toujours palpitant d'un garçon en mort cérébrale. D’un côté, nous avons cette mère fatiguée, presque mourante, et de l’autre, ces parents écrasés par l'horreur de la mort.

Tout d’abord, malgré une mise en scène parfois un peu trop démonstrative et des larmes de trop, c’est une œuvre fluide et apaisante, où l'on apprend les procédures médicales en matière de donation d'organes. Ce chef-d’œuvre aborde ce sujet avec douceur et une belle humanité. La mise en scène est très documentée permettant aux personnages d’évoluer dans cet univers avec aisance. L’histoire permet aussi de rendre compte des moyens mis en œuvre pour réaliser ces opérations d’envergure (avion, police,…). On découvre tout un monde à part qui s’active pour sauver des vies avec un profond respect porté aux victimes et leurs proches.

Ensuite, ce film met en scène des personnages dont la vie dépend de celles des autres. Chacun est ici relié à l’autre, ce qui donne à cette histoire sa forme et son intensité. Les personnages ainsi que leurs vies sont tellement bien portés à l’écran que l’on pourrait croire être témoin de scènes de vie réelles. Ils sont attachants et tout se fait collectivement, du deuil aux opérations, agissant au service d’une cause commune. Personne ne prend le dessus, chaque personnage est valorisé par la notion du travail d’équipe.

Enfin, le film est rempli d'émotions plus fortes les unes que les autres, ce qui est nécessaire pour réfléchir au sens de la vie, à l'humanité en général et à l'amour en particulier. Car, sans forcément s’en rendre compte, ce beau film raconte l'amour sous tous ses angles: la parentalité, la fraternité, la décomposition et la recomposition des couples, l'amour du métier, le don de soi au service de l'humain…


En conclusion, « Réparer les vivants » est accessible et indispensable à tous. Chacun d’entre nous peut être confronté à cette triste réalité. Cette histoire est une bonne leçon de vie : le malheur des uns fait le bonheur des autres… 

Clémence Leroy, 6G

lundi 16 janvier 2017

DS Brussels fashion days 2016

Souvent considéré comme exclusif et inaccessible, le monde fascinant de la mode a ouvert ses portes les 14,15 et 16 octobre 2016 pour une cinquième édition des Brussels Fashion Days. Cet événement s’est déroulé dans ce lieu de prestige qu’est le Square-Brussels Meeting Centre (Mont des Arts) pour une seconde année consécutive. C'est le plus grand rendez-vous du secteur de la mode en Belgique. Il se veut ouvert à tous, des fans de mode aux simples curieux, en passant par les futurs stylistes et les professionnels. Le but est de rassembler, l'espace d'un weekend, tous les acteurs de cet univers magique.


Depuis 2011, Bruxelles a aussi sa « Fashion Week » ou plutôt ses « Fashion Days » qui ont lieu annuellement pour le plus grand bonheur des fashionistas. Les organisateurs nous proposent un panorama de la mode belge avec, en 2015, plus de neuf mille cinq cents visiteurs et un projet toujours plus ambitieux. Cette année, DS Automobiles prête à nouveau son image de luxe et de savoir-faire « à la française » à ce grand rendez-vous du secteur mode de notre pays afin d’exprimer l’esprit d’avant-garde de sa marque.


D’abord, une multitude de choses à voir et à faire étaient au programme pour que chacun y trouve son plaisir, tels que quatre défilés avec des créateurs et écoles belges composés de talents confirmés et émergents, un Fashion Pop-Up Store avec trente labels, une Schools Street, un Fashion Talk inspiré de Star Wars, un Gala des créateurs, des beauty bars où les mises en beauté sont assurés par Macs Cosmetics et Wella ainsi que du nail art par Cam & Leone, une after party glamour…  bien d’autres surprises et des paillettes plein les yeux !


C’est aussi l’occasion de rencontrer ces créateurs qui nous habillent chaque jour, parfois sans que l’on s’en rende compte, via leur travail en tant que styliste, modiste, couturier, graphiste, designer textile, maroquinier… Parmi eux, Calogero Di Natale, Luc Deshayes, Fanny Myard, Niyona et beaucoup d'autres sont présents.


Certaines des meilleures écoles du pays, comme La Cambre, Les Ateliers Lannaux, Francisco Ferrer, Saint-Luc Bruxelles, Château Massart... sont également là pour présenter leurs activités et, bien sûr, les travaux de leurs meilleurs élèves. Ainsi, nous pouvons découvrir comment ces écoles forment les talents de demain. Deux d’entre elles participent pour la première fois à cette Schools Street : la Maison de couture et Syntra.


L’atmosphère au sein de cette manifestation culturelle est très agréable et classe. En effet, les personnes qui gèrent les différentes activités proposées sont accueillantes et souriantes. Elles nous font profiter de leurs expériences professionnelles et nous invitent à participer à leurs ateliers. Débutant ou confirmé, chacun a sa place et son style.


Enfin, l’événement étant ouvert à tout public, c’est l’occasion de croiser les bloggeuses qui nous font rêver et nous inspirent sur le net ou encore des journalistes de mode. Cette année, the wild girl blog s’est exprimée lors du Fashion Talk sur le thème « Comment le cinéma influence la mode autant que la mode inspire le cinéma », un sujet particulièrement intéressant.


En conclusion, ce week-end est source d’inspirations et de découvertes pour tous dans le domaine de la mode. Chaque année, c’est un rendez-vous unique avec un programme varié présentant les nouvelles collections et tendances de l’année. A ne manquer sous aucun prétexte.

Clémence Leroy, 6G

Kamata

La Danse, un minimum d’explications, un minimum d’anecdotes et un maximum de sensations.(Maurice Béjart) Si cette phrase vous parle, cet événement vous intéressera d'autant plus. Si vous êtes danseur, amateur, passionné... ceci est pour vous.

En 2001, une association sans aucun but financier et qui a pour but l'exploitation artistique du Hip Hop au travers de la danse, va voir le jour. Celle-ci cherche à promouvoir de jeunes talents au travers de cours, stages, spectacles, concours. Mais elle cherche aussi à ce que les jeunes se rencontrent autour d'un projet, dans une ambiance dynamique, chaleureuse et sportive, bien évidemment. Plusieurs styles de danse sont mis en avant : House Dance, Krump, Contemporain, Waacking, New Style, Breakdance, Ragga, Hip Hop Jazz, Girly,... Un large choix qui permet de découvrir de nouveaux styles et qui permet également à chacun de trouver son bonheur.

Pour cela, cette association va donc mettre en œuvre un événement, nommé le Kamata « 2 for ONE ».  Celui-ci va vite devenir le plus grand événement Hip Hop de Belgique regroupant de nombreux danseurs nationaux et internationaux. Cela se déroule à la capitale et, plus précisément, à la Vrije Universiteit van Brussel. Il dure deux-trois jours.
Au programme, des cours donnés par des professeurs de renommée internationale, chorégraphes des plus grandes stars, directeurs d'écoles de danse connues ou encore provenant de shows télévisés... Ceux-ci viennent avec un seul but : le partage. Partager leur passion, leur style à d'autres danseurs venus d'un peu partout dans le monde. Ces cours sont bien sûr accessibles à tous autant pour des élèves que des danseurs semi-professionnels ou encore des danseurs professionnels, tant que la motivation y est.

Ensuite, après l'effort le réconfort, une démonstration de cinq écoles belges est organisée, pour permettre à des jeunes crews de se représenter devant un public, qui est composé principalement de danseurs.

Enfin, pour clôturer cette belle journée, un concours de danse international est organisé. Une dizaines de crews, une centaines de danseurs venus d'un peu partout dans le monde , jugés par un jury expert en Hip Hop ; un jury qui cet année était composé de grands noms tels que Andye J (Etats-Unis), Antoine Troupe (États-Unis), Obelixx (Portugal) & Stephen Aspinall (Royaume-Uni). Et le crew vainqueur choisi par ceux-ci était « Artiflex crew » venu tout droit de Slovénie pour l'occasion.

Les maîtres mots de ces quelques jours sont donc « partage », « découverte », « passion », et sans oublier « plaisir ». Rendez-vous l'année prochaine.

Molina Detilleux, 6G

MAS

Depuis plus ou moins cinq ans, la ville d’Anvers est à son apogée : entre constructions futuristes et restaurations de monuments anciens et oubliés, la ville ajoute des zéros au nombre de touristes qu’elle attire chaque année. Ces informations favorables ne sont évidemment pas tombées dans l’oreille d’un sourd. 3, 2, 1... C’est parti !

Après une petite heure et demie de train, nous arrivons à la gare terminus Anvers-Central. Après une petite halte folklorique dans le métro de la ville du diamant, nous voilà arrivés devant un somptueux musée assez haut de taille, construit dans un matériau rouge type zinc et de tubes de verre avec une allure de plastique fin ; nous nous trouvons devant le MAS.


Mais qu’est-ce que le MAS ? Le Museum Aan de Stroom (littéralement « Musée au bord du fleuve ») est un musée traitant des sujets historiques évidemment autour de la ville d’Anvers. A l’intérieur, le site est divisé en plusieurs étages : les trois premiers étages accueillent des expositions permanentes sur la construction du port d’Anvers, les premières exportations de celui-ci, etc. ; et les quatre derniers des expositions temporaires sur lesquelles nous allons nous focaliser.
Les expositions temporaires de ce trimestre traitent des thèmes de la nourriture, du gaspillage alimentaire et du poids d’Anvers là-dedans. Au premier palier, nous apprenons simplement des informations sur l’importance du port d’Anvers dans l’économie européenne et mondiale. Nous y voyons des graphiques parlant des principaux importateurs et exportateurs du port, des objets et des produits alimentaires arrivant dans notre port national avant d’être redistribués dans toute l’Europe. Beaucoup de discussions peu intéressantes mais cachant un lourd secret.

Au palier suivant, nous découvrons la barbarie cachée du port d’Anvers, en passant par l’arrachement des défenses des rhinocéros pour l’ivoire plaisant aux européens ou encore les massacres de baleines au large de la mer du Nord pour la graisse alimentaire ou de cosmétique. Un port qui cache bien son jeu, puisqu’il est le premier enjeu économique de la Flandre. 

Au palier d’après, nous découvrons l’exploitation d’agriculteurs ou de prolétaires dans des pays sous-développé d’Amérique du Sud, d’Afrique ou encore d’Asie par les occidentaux. Des images choquantes retiennent mon attention : celles d’enfants travaillant à la confection de matériaux de couture pour des sociétés italiennes, les payant évidement le centième de ce qu’ils seraient payés en Europe.

Après cette exposition, le spectateur ressort bouche bée. Cette sorte d’évolution négative partant d’un port idyllique à un port qui se tait sur des sujets aussi sensibles est très intéressants. C’est également intéressant de voir comme la ville met en œuvre une exposition qui pourrait nuire à son image mais l’autorise néanmoins. 

Pour finir sur une note plus positive, le musée offre une vue panoramique sur toute la ville et son port sur le toit de celui-ci. Avec un peu de chance, le soleil sera au rendez-vous et vous aurez l’occasion de contempler de magnifiques paysages !

Hadrien Bouvier, 6G