jeudi 16 février 2017

Le musée Magritte

Magritte est l’un des dix peintres les plus célèbres au monde et, ayant passé la plus grande partie de sa vie à Bruxelles, c’est le 2 juin 2009 que le musée Magritte ouvre ses portes dans un somptueux bâtiment bruxellois se situant Place Royale, de pas moins de deux mille cinq cents mètres carrés, appartenant aux Musées royaux des beaux arts de Belgique. L’ensemble des œuvres recueillies dans le musée sont principalement des dons d’Irène Hamoir, amie et figurante de nombreuses œuvres de Renée Magritte, ou encore de Georgette Magritte, épouse de ce dernier.


Ce musée détient la plus riche collection au monde consacrée à l’artiste surréaliste belge, comportant environ deux cents œuvres, composées d’huiles sur toile, gouaches, dessins, sculptures et objets peints, affiches publicitaires, photos et films réalisés par Renée Magritte. Tout cela est réparti sur trois étages de façon chronologique, débutant par sa période constructiviste, finissant par Le Domaine Enchanté. Le musée aborde certains aspects assez peu abordés de l’ensemble des œuvres de Magritte. La dernière salle nous indique la façon dont la fin de vie de l’artiste fut marquée par la commercialisation, Magritte ne reproduisait plus ses toiles à grand succès, craintif de ne plus innover.

Le Magritte Museum retrace la vie de celui-ci, à travers la pensée et l’art de l’artiste. Ce musée est différent de la Maison Magritte, se situant à Jette, car il s’agit d’un beaucoup plus petit musée, beaucoup plus personnel, puisque c’est dans cette maison de Renée et Georgette Magritte ont habité. Le musée Place Royale est donc plus centré sur ses œuvres que sur sa vie privée.


Lorsque l’on nous dit Magritte, nous pensons souvent à ses œuvres les plus célèbres, comme La Trahison des images représentant une pipe, avec une phrase assez interpellante : "Ceci n’est pas une pipe". Souvent vues comme comiques, ses œuvres sont connues de tous. Nous nous attendons donc à en voir plusieurs de ce genre lors du parcours dans le musée, pourtant, elles ne priment pas et se font même très discrètes par rapport aux autres œuvres. En effet, toutes les œuvres mythiques de l’artiste, dont La Trahison des images, ne figurent pas au Magritte Museum. Le musée a aussi pour but de montrer un autre aspect de l’artiste à travers les œuvres moins connues. Un film extrêmement bien réalisé, retraçant sa vie à travers les étapes les plus importantes, est aussi présent dans le musée.

Pour conclure, chaque œuvre de Magritte nous fait voyager dans un monde parallèle. Magritte nous ouvre les portes de son monde à travers le Magritte Museum, devenu un incontournable à Bruxelles. Ainsi, nous avons l’occasion de voir l’impressionnante évolution du peintre ainsi que celle du mouvement surréaliste. Si pour certains, l’art n’est qu’abstrait et ne signifie rien, évadez-vous le temps de deux ou trois heures dans le monde de Renée Magritte et découvrez son monde, ses toiles, sa vie à travers différentes époques de la vie de ce peintre unique, ensuite reparlons du fait que l’art ne signifie peut-être rien pour vous. Votre vision des choses aura changé, c’est certain.

Alors, convaincus ? De plus, chaque premier mercredi du mois, l’entrée du musée est gratuite. Plus d’excuse, vous ne vous serez pas déçu, c’est garanti !

Salomé Mikulinski, 6G

Exposition de photographies du festival « Nature Namur » à l’Acinapolis

L’exposition de photos du festival « Nature Namur » a eu lieu à l’Acinapolis de Jambes du 13 au 22 octobre 2016.



Cette exposition avait bien évidement comme thème principal la nature. C’était un concours de photographie. Les auteurs étaient de différentes nationalités et les photos étaient variées (photos de paysage, d’animaux, de végétaux…) et nous avions aussi la possibilité d’avoir des photographes amateurs. Il y avait également différentes expositions que ce soit de matériel ou bien de stands tenus par des associations comme Greenpeace.

Les photos avaient avant tout un but de sensibilisation, celui de mettre en avant la beauté de la nature, mais cela ne retire rien au sens artistique de la démarche. Cette volonté de montrer la beauté de la nature est d’ailleurs retransmise par les associations présentes qui cherchaient à nous sensibiliser à la cause écologique ainsi que par le concours lui-même qui notait tant la photo elle-même que les conditions de respect de la nature lors de la prise de celle-ci.

Si certaines photos étaient plutôt tristes et sérieuses. Nous avions aussi droit à des photos plutôt drôles et décalées ; d’autres plutôt purement contemplatives et enfin certaines plutôt bizarres et d’autres encore cherchant carrément à créer le malaise.

Pour finir, il faut conseiller ce festival à tout le monde, y compris les personnes non-sensibilisées à la cause environnementale, car justement ce festival a pour but de sensibiliser, mais aussi de juste montrer de belles photos donc on peut parfaitement en profiter sans être écologiste. Il y a des photos pour tous les gouts et, de plus, c’est parfaitement gratuit donc pourquoi ne pas en profiter ? 

David Bulpa, 6G

Europeana au Théâtre de Namur

La pièce de théâtre Europeana a été écrite par Patrik Ourednik et est interprétée par la comédienne Ann-Marie Loop pour une durée d’une heure vingt. Cette pièce est un one woman show sur l’histoire du vingtième siècle, plus précisément sur l’histoire occidentale. Elle a été mise en scène au Théâtre de Namur du 12 au 15 octobre 2016.


Cette pièce est parsemée de moments sérieux et tragiques et d’autres drôles et comiques. Elle a pour but de faire réfléchir sur l’interprétation de l’histoire par les historiens et le grand public, mais également sur les illusions que l’humanité se donne constamment quant à son avenir. Pour cela, le texte, qui a été retravaillé pour correspondre au format d’une heure vingt, suit plusieurs fils rouges : principalement, le droit des femmes mais également l’évolution des pensées politiques et idéologiques en Europe. Tout cela est en outre parsemé de petites références aux grands événements du siècle que ceux-ci soient dramatiques ou joyeux, mais il fait également référence à de plus petits événements ou inventions.

Si le texte n’a pas pour intention de juger l’actualité, le spectateur fera par lui-même certains rapprochements.  De plus, le spectacle nous montre avec une certaine ironie que l’humanité croit toujours qu’elle retient les leçons du passé mais qu’il n’en n’est rien.



Pour finir, cette pièce fait réfléchir tout en étant divertissante. Elle traine certes un peu en longueur et a parfois tendance à se répéter en termes d’humour mais reste rafraichissante. On remarquera juste l’absence d’une logique chronologique.

David Bulpa, 6G

L.E.J à l’Ancienne Belgique

Lucie, Elisa et Juliette, plus connues sous le nom de L.E.J sont trois amies d’enfance ayant grandi dans le quartier de Saint-Denis, à Paris, et ayant toutes les trois la même passion depuis toujours : la musique. C’est le 4 décembre dernier, que ce pétillant trio s’est produit sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles. Cela fait maintenant près de trois ans que les trois jeunes femmes ont fait leur apparition sous leur nom de scène. Tout à commencé pour elles en 2013, lorsqu’elles décident d’unir leurs forces afin de participer à un concours, qu’elles remporteront par la suite, organisé par le groupe de reggae, Tryo.


Lors de leur représentation, dans la conviviale salle qu’est l’Ancienne Belgique, c’est la jeune Mia Lena qui ouvre le bal pendant près d’une heure, en nous faisant découvrir son premier album, Pick me up. Un agréable mélange de pop et de rock. Un très agréable moment fut passé en la compagnie de la jeune artiste, très prometteuse.

Mais d’où vient le succès de L.E.J ? C’est  en décembre 2014 que le groupe sort son premier album, En attendant l’album, comprenant onze titres, dont leur premier titre original : La Dalle. Qui dit album, dit tournée ! C’est donc en 2016 que les trois jeunes femmes sont en tournée dans toute la France, ainsi qu’en Suisse et en Belgique. L.E.J est un groupe innovant, ce qui les amènera  même à clôturer  le 69e Festival de Cannes en mai passé, en venant se produire sur la scène du Palais des Festivals à Cannes. 

Suite à leur succès pour leur Mashup, Summer 2015, posté sur Youtube et ayant amené un succès immédiat grâce à leurs reprises plus qu’originales, les trois jeunes femmes remettent le couvert durant l’été 2016 avec Summer 2016. Mais leur succès ne s’arrête pas là, car c’est en septembre dernier que L.E.J sort un titre original, Le Verbe, avec la collaboration du beatboxer Dave Crowe. Ce titre sera utilisé par Audi pour leur nouvelle publicité. Afin de finir l’année en beauté, elles sortent un EP (Extended Play = plus court qu’un album mais plus long qu’un single) en décembre dernier contenant trois titres de Noël. Grâce à leur talent, L.E.J reçoit le NRJ Music Award du groupe de l’année en 2015 et 2016, mais aussi le Globe de cristal 2017 et reçoit la Révélation Scène  lors des Victoires de la Musique 2017.

En conclusion, on remarque que L.E.J sont trois femmes sympathiques, rieuses et sans l’artifice de l’interview. Contrairement à beaucoup d’artistes connus, elles n'ont pas la grosse tête, ne cherchent pas à prendre le dessus sur le monde de la musique. L.E.J ont, lors de leur tournée, électrisé des parterres comptant jusqu’à quatre mille personnes. Nous nous sentons aussi plus proches d’elles grâce aux échanges qu’elles entretiennent tout le long du concert, avec le public. Leur but premier n’est pas de ramener le plus d’argent possible puisque la place se vendait à vingt-deux euros à l’Olympia, ce qui n’est pas comparable aux cent euros demandés par Sting pour la même salle. La vie est de plus en plus chère et cela reste un plaisir d’assister à un concert et non pas un invesissement mirobolant.

Salomé Mikulinski, 6G

mardi 14 février 2017

Tous debout à Forest National

Renaud, le chanteur énervant des années 70, toujours adoré, protégé par ses fans, et tant critiqué par les journalistes et autres détracteurs, faisait escale à Bruxelles ces 8 et 9 novembre 2016. La salle mythique de Forest National affichait complet pour ces deux dates belges du Phénix tour 2016-2017 du chanteur ressuscité. Présenté comme l’événement musical de la chanson française de cette année, ce concert du 9 Novembre a livré beaucoup de réponses aux nombreuses inquiétudes que ses fans avaient quant à un éventuel retour... Asseyez-vous sur un banc, cinq minutes avec moi et revivons ce concert extraordinaire.


Les billets étaient mis en vente le 17 mars et, le soir-même, Renaud a été obligé de donner une date supplémentaire suite à la forte demande de ses fans belges. Mercredi 9 novembre, à Forest National, vers midi, les rues voisines de la salle sont déjà toutes aux couleurs rouges du bandana du chanteur et au son de tous ses albums dans toutes les petites restaurations et bars des rues de Forest.

Très vite, nous apprenons que des fans ayant réservé des tickets pour la fosse sont aux portes de la salle depuis huit heures du matin pour être assurés d’une place au premier rang. Le chanteur étant absent depuis dix ans, ses fans ne veulent pas le manquer et sont prêts à braver la pluie qui se fait incessante ce jour-là.

Ouverture des portes à six heures et demie du soir. Un contrôle de sécurité, un scanning de ticket et nous voici dans le couloir de la salle. Nous atteignons nos fauteuils et, en cinquante minutes, Forest National est plein à craquer, les spectateurs scandent le nom de Renaud une heure avant le début de son concert.

A vingt heures, nous avons droit à une très jolie découverte. Gauvain Sers, un jeune artiste venant de la Creuse en France, assure une première partie étonnante. Un jeune artiste qui parle dans ses chansons de Modiano, de la France et sa Marianne et du Djihad. Une première partie sert à chauffer la salle - c’est réussi - et à faire découvrir de jeunes artistes talentueux - c’est extrêmement bien réussi ! Nous venons d’assister à la découverte du Renaud moderne.


Il est vingt heures et quarante minutes, les lumières s’éteignent. La clameur du public se fait entendre et les premières notes du single du retour de Renaud se font entendre. Les frissons sont garantis et l’émotion palpable. Une mise en scène réussie, un rideau blanc cache la scène avec un projecteur qui montre Renaud qui sort d’un long tunnel sombre, illustrant sa descente aux enfers, mais après une minute sur les notes de "toujours debout", il arrive à la sortie du tunnel, dans la lumière. Le premier rif de la guitare électrique se termine, le rideau tombe, Renaud, micro en mains, entame son concert. Emotions, frissons et bonheur garantis. Il y a une ambiance si chaleureuse et bruyante dans les spectateurs que, l’espace de quelques minutes, on ne se croit plus à Forest national et ses huit milliers de places mais carrément au stade de France et une cinquantaine de milliers de places.

La voix, comment va-t-elle pendant cette entrée en scène ? Certes, elle apparait fatiguée et abimée pendant ce premier morceau et, suite à la standing ovation après ce premier morceau, il enchaine les chansons et, dès la deuxième chanson, la voix revient et est même surprenante. Par moment, on retrouve Renaud et sa voix d’antan !

Le concert se poursuit et si la mise en scène est épatante dès le début du concert, elle est de plus en plus bluffante tout au long du concert. Renaud a laissé de coté ses décors naturels, pour cette tournée de plus de cent dates, il s’est entouré de panneaux virtuels qui nous font évoluer dans des différents mondes tous en accord avec les textes de ses chansons. Pour exemple, lors d’une de ses nouvelles chansons, intitulée "Les mots", on voyage dans une bibliothèque et on ouvre différents ouvrages d’auteurs à qui le chanteur rend hommage, comme Victor Hugo, Sartre ou encore Zola. Un décor qui nous emporte pendant plus de deux heures de concert.


Du coté de l’ambiance, il n’y a pas vraiment de mots. C’est comme si les fans avaient voulu combler les dix ans de silence de Renaud en chantant avec lui et en l’ovationnant pendant ses deux heures et quarante cinq minutes de spectacle ! Preuve que sa voix tient le coup, car il enchaine une trentaine de chansons sans arrêts et offre même à son public belge un rappel de plus de trente minutes.

Les grands succès s’intercalent entre ses nouvelles chansons, "Mistral gagnant" met comme à son habitude tout le monde d’accord et tout le monde se lève pendant plus de trente minutes pour féliciter Renaud qui offre une prestation incroyable et chaleureuse. Il crée une atmosphère de fête et de solidarité qui fait oublier tout ce qui se passe dans notre société actuelle. On ne peut pas nier qu’il a toujours un coté fédérateur qui rassemble tous ses fans. Lors des chansons rythmées comme "Dès que le vent soufflera" ou encore "Marchand de cailloux", c’est une salle entière qui s’enflamme et qui s’emporte. Il faut le voir pour le croire et pour le comprendre.


Le concert qui s’était ouvert sur "Toujours debout" se referme sur "Fatigué", un de ses textes issus des années 80. Il clôture lui-même à l’entame de cette dernière chanson, "j’ai commencé mon concert par Toujours debout, je vais le clôturer par Fatigué. Oui, fatigué mais toujours debout !" Et c’est un succès incroyable. C’est un retour gagnant du phénix qui a réellement pu renaître de ses cendres. Un événement incroyable, une voix qui tient la route, une tournée exceptionnelle, un public indescriptible et un retour gagnant de Renaud. La conclusion de ce concert se fait en une phrase : Renaud laisse jamais béton, reste debout, ton public est morgane de toi.

Maxime Flamand, 6G