samedi 24 octobre 2015

L'exposition universelle de Milan

Samedi 26 septembre, 7h29, sous un beau soleil d’arrière saison, Milan se lève, mais pas que... L’expo se lève ! En effet, depuis le 1er mai dernier et jusqu’au 31 octobre 2015 se tient l’exposition universelle. Sous quelle forme est-elle présentée ? Quels sont les objectifs poursuivis par cette exposition, et par les pays participants ? Voilà des questions qui restent, pour beaucoup, sans réponses.

Les expos universelles, qui se déroulent généralement tous les cinq ans (sauf exception), permettent aux pays ou à tout autre participant tels que des organismes ou des entreprises (exemple : la Croix Rouge, Coca-Cola...) de s’exposer sur un thème, qui, lui aussi, varie à chaque édition. Celui de cette année, « Nourrir la planète, énergie pour la vie », est plus ou moins respecté, même, si dans certains pavillons, il faut bien l’avouer, il est difficile de faire le rapprochement entre la thématique et ce que nous observons. Généralement, les pays proposent leurs idées quant à la nourriture que nous serons amenés à manger dans les années à venir. Certains avancent même la possibilité de bientôt se nourrir d’insectes...

Le gigantesque et magnifique site de l’exposition, RHO Fiera, est assez facile d’accès. Que ce soit en métro ou en voiture, nous ne perdons pas trop de temps pour nous y rendre. Cela peut être déterminant dans le timing d’une longue et éprouvante journée de visite d’un site de plus d’un kilomètre et demi de long. Qui aimerait commencer une si belle excursion par une heure de métro ou bien même, encore, par trente minutes de bouchons ?

Magnifique site ? Oui, effectivement, souvent composés de bois et parfois d’osier (partiellement, comme le Qatar), les pavillons rivalisent de techniques architecturales inventives pour donner un résultat époustouflant. De l’extérieur, le plus beau bâtiment est certainement celui du Qatar. En effet, le panier en osier qui surplombe le bâtiment représentant le marché traditionnel (le souk) ajoute indéniablement un petit plus à ce pavillon difficilement visitable à cause de sa file d’attende de près d’une heure.

Si certains pays comme l’Israël, l’Espagne et le Chili ou encore nos voisins français suivent la thématique en exposant des bouteilles de vin, du pain ou même du fromage, d’autres s’en moquent ouvertement, préférant vendre les atouts de leurs pays. Nous pourrions alors citer en exemple la Slovénie ou le Soudan pour lesquels l’exposition est une formidable occasion de se mettre en évidence d’un point de vue touristique.

Le site étant fort fréquenté, les pavillons les plus populaires comme ceux du Kazakhstan, des Emirats Arabes Unis ou de la Russie affichent, aux heures de pointe, plusieurs dizaines de minutes d’attente ! La palme d’or en matière de popularité est actuellement attribuée à l’exposition du Japon, puisqu’il faut, pendant quelques cent-vingt minutes, s’armer de patience avant de pouvoir entrer dans « le restaurant du futur ». Donc, la meilleure tactique est très certainement celle de commencer la journée par les pavillons les moins populaires pour ensuite la terminer par les plus convoités : ils en valent tout de même la peine !

Cette exposition est une franche réussite. Effectivement, se promener dans ces innombrables allées, et partir à la découverte d’autant de pays en si peu de temps, a le pouvoir de nous éveiller quant à la précarité dans laquelle certaines régions du globe vivent et, surtout, quant aux objectifs que nous devons nous fixer à partir d’aujourd’hui afin de régler certains gros problèmes. Ainsi, la Suisse organise son pavillon autour de quatre aliments essentiels ou moins essentiels à la vie : le sel, la pomme, le café et l’eau. Le principe est le suivant : ces quatre éléments sont répartis, et rangés dans des caisses superposées. Au 1er mai, la hauteur de ces quatre superpositions était égale. Durant toute la durée de l’expo, chaque visiteur emporte la quantité qu’il souhaite de ces aliments. La quantité de départ était calculée pour que le dernier visiteur du 31 octobre puisse emporter au moins le minimum des quatre ingrédients. Les prévisions de cette fin de mois de septembre quant au résultat final sont sans appel : nous consommons trop d’eau !

Bref, les expositions universelles sont uniques en leur genre. Il est impossible d’en ressortir mécontent ou même perplexe quant à leurs utilités. Celles-ci nous éveillent, nous cultivent, nous divertissent même. En effet, quoi de mieux qu’un spectacle sons et lumières pour conclure une journée aussi riche en apprentissage ? Alors, pour plus de cultures générales et de connaissances, rendez-vous en 2017 à Astana...

Adrien Blouard, 6G

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