lundi 18 avril 2016

Quand la musique et le théâtre ne font plus qu’un

Le Singspiel Die Zauberflöte est de retour. Il a fait sa répétition générale à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège ce mercredi 16 décembre 2015. Mais qu’est-ce ? Qu’est-ce que ça pourrait bien raconter ? Comment est-ce réadapté trois siècles après sa création ? Ce sont les questions que se pose tout nouveau spectateur.

Tout d’abord, Die Zauberflöte ou La Flûte Enchantée en français, est un singspiel en deux actes dont W. A. MOZART a composé la musique en 1791 ; ce qui signifie qu’il était destiné à un théâtre d’amateurs qui chantaient relativement bien. Elle est aujourd’hui chantée par les plus belles voix qui se mettent en scène et porte donc le nom d’Opéra. Celui-ci est particulièrement réputé pour la minute pendant laquelle sont chantées par la Reine de la Nuit des notes certes mondialement connues mais presque impossible à atteindre.


La pièce raconte les aventures d’un jeune prince, Tamino (A. ZORGI GIUSTINIANI), qui doit surmonter plusieurs épreuves afin de pouvoir délivrer la princesse Pamina (A-C. GILLET). Il est accompagné d’un oiseleur, Papageno (M. CASSI), et de trois jeunes garçons envoyés par les Dames de la Reine de la Nuit (B. UYAR) pour l’aider à retrouver sa fille, enlevée par Sarastro (G. BURATTO) et sous la garde du traitre Monostatos (K. ADAM).

La mise en scène est des plus modernes. Des acrobates et des danseurs se succèdent aux côtés des acteurs et chanteurs. Ce qui correspond en tout à l’univers original de nos deux metteurs en scène C. ROUSSAT et J. LUBEK. Ce sont eux aussi, accompagnés d’E. MONET, qui ont réalisé l’entièreté des décors. Ils sont d’une telle richesse : les personnages se détachent d’un décor dans lequel ils étaient figés ou encore sortent d’une page d’un livre où l’on ne distingue aucune ouverture. Tout cela est assez impressionnant.


La musique est sous la direction du célèbre P. ARRIVABENI, présent depuis deux-mille-huit à ce poste au sein de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège. Il dirige dix-sept instruments en dehors des cordes dont le nombre varie. Selon mon estimation, il devrait donc y avoir une trentaine d’instruments dans cet orchestre.


Il est toutefois assez difficile d’être attentif à la fois à la musique qui s’élève de la fosse où sont installés les musiciens, à la scène où se déroule l’action et aux sous-titres qui sont affichés bien plus haut. En effet, la pièce est jouée dans sa langue d’origine, en allemand. Elle mériterait donc que l’on s’y attarde une seconde fois afin de percevoir davantage sa beauté plutôt que de tenter, comme lors d’une première fois, de vouloir tout voir et tout entendre.

La répétition générale a eu lieu ce 16 décembre 2015 à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Ce mois-ci, la troupe se produira encore le 18, 20, 22, 27, 29 et 31 décembre. Le mois prochain, en janvier, nous les retrouverons le 2 et le 5. Ils se produiront également le 9 janvier au Palais des Beaux-Arts à Charleroi.


Il est, en conclusion, intéressant de porter un regard neuf sur l’œuvre de MOZART, adaptée par nos contemporains et pourtant inchangée dans son texte et sa musique.

Chloé Englebert, 6G

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