lundi 16 janvier 2017

MAS

Depuis plus ou moins cinq ans, la ville d’Anvers est à son apogée : entre constructions futuristes et restaurations de monuments anciens et oubliés, la ville ajoute des zéros au nombre de touristes qu’elle attire chaque année. Ces informations favorables ne sont évidemment pas tombées dans l’oreille d’un sourd. 3, 2, 1... C’est parti !

Après une petite heure et demie de train, nous arrivons à la gare terminus Anvers-Central. Après une petite halte folklorique dans le métro de la ville du diamant, nous voilà arrivés devant un somptueux musée assez haut de taille, construit dans un matériau rouge type zinc et de tubes de verre avec une allure de plastique fin ; nous nous trouvons devant le MAS.


Mais qu’est-ce que le MAS ? Le Museum Aan de Stroom (littéralement « Musée au bord du fleuve ») est un musée traitant des sujets historiques évidemment autour de la ville d’Anvers. A l’intérieur, le site est divisé en plusieurs étages : les trois premiers étages accueillent des expositions permanentes sur la construction du port d’Anvers, les premières exportations de celui-ci, etc. ; et les quatre derniers des expositions temporaires sur lesquelles nous allons nous focaliser.
Les expositions temporaires de ce trimestre traitent des thèmes de la nourriture, du gaspillage alimentaire et du poids d’Anvers là-dedans. Au premier palier, nous apprenons simplement des informations sur l’importance du port d’Anvers dans l’économie européenne et mondiale. Nous y voyons des graphiques parlant des principaux importateurs et exportateurs du port, des objets et des produits alimentaires arrivant dans notre port national avant d’être redistribués dans toute l’Europe. Beaucoup de discussions peu intéressantes mais cachant un lourd secret.

Au palier suivant, nous découvrons la barbarie cachée du port d’Anvers, en passant par l’arrachement des défenses des rhinocéros pour l’ivoire plaisant aux européens ou encore les massacres de baleines au large de la mer du Nord pour la graisse alimentaire ou de cosmétique. Un port qui cache bien son jeu, puisqu’il est le premier enjeu économique de la Flandre. 

Au palier d’après, nous découvrons l’exploitation d’agriculteurs ou de prolétaires dans des pays sous-développé d’Amérique du Sud, d’Afrique ou encore d’Asie par les occidentaux. Des images choquantes retiennent mon attention : celles d’enfants travaillant à la confection de matériaux de couture pour des sociétés italiennes, les payant évidement le centième de ce qu’ils seraient payés en Europe.

Après cette exposition, le spectateur ressort bouche bée. Cette sorte d’évolution négative partant d’un port idyllique à un port qui se tait sur des sujets aussi sensibles est très intéressants. C’est également intéressant de voir comme la ville met en œuvre une exposition qui pourrait nuire à son image mais l’autorise néanmoins. 

Pour finir sur une note plus positive, le musée offre une vue panoramique sur toute la ville et son port sur le toit de celui-ci. Avec un peu de chance, le soleil sera au rendez-vous et vous aurez l’occasion de contempler de magnifiques paysages !

Hadrien Bouvier, 6G

2 commentaires:

  1. Précision : "Museum aan de stroom" ne signifie pas "Musée à la source", mais "Musée au bord du fleuve". Une telle méconnaissance du néerlandais, la langue de 60% des Belges (soit une population de plus de six millions d'âmes, vivant à quelques dizaines de kilomètres de chez soi, laisse tout de même songeur...

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  2. Merci pour cette précision ! Quel dommage cependant de ne mettre qu'un commentaire négatif pour une belle initiative !

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