jeudi 10 novembre 2016

Frantz de François Ozon

Nous connaissons tous ce genre de films qui traitent de la guerre. Et si nous en connaissons tous, c’est parce qu’ils sont nombreux, encore aujourd’hui. Par contre, beaucoup moins traitent de l’après-guerre, cette période où un pays panse ses blessures et réapprend à vivre. C’est de ce sujet dont Frantz de François Ozon parle.

L’histoire commence donc au lendemain de la guerre 14-18, en Allemagne, dans la famille d’un combattant décédé dans une tranchée française, Frantz. Anna, sa fiancée, vit là également et apporte son soutien aux parents qui la considèrent comme leur propre fille comme elle peut. Elle va tous les jours sur la tombe de Frantz pleurer et apporter des fleurs. Mais, un jour, lorsqu’elle s’y rend justement, elle trouve un étranger en train de pleurer. Pas n’importe quel étranger, un Français...

Voilà le lancement de ce mélodrame. Mélodrame, car un sentiment de deuil pesant et de nostalgie accompagne les personnages et rend l’ambiance tendue tout au long du film. Le film montre à quel point on ne guérit pas instantanément des dommages que la guerre a laissé. Ce sentiment est traduit en images par le noir et blanc, qui nous plonge également au cœur des années 20. Cependant, lorsque l’on perçoit de l’espoir ou de la joie, le noir et blanc laisse sa place à la couleur. C’est ce qui fait la première particularité du film et le rend intrigant en même temps.

On pourrait croire également qu’en raison du contexte choisi, le film ne tourne qu’autour de la guerre alors que ce n’est qu’une toile de fond. En réalité, ce sont des sujets tels que le mensonge, les moyens de communication de l’époque, la vision d’un ancien ennemi de guerre (Allemagne-France) qui y sont abordés. A ce sujet, les acteurs rendent l’histoire plus réaliste en se montrant plus réservés dans leurs paroles et leurs actes, comme on l’était à l’époque.

Une deuxième particularité qu’il est intéressant de soulever est que l’histoire se déroulant en Allemagne, les discours au sein de la famille de Frantz sont tous en allemand. Rassurez-vous, pas besoin d’être bilingue pour aller voir le film, tout est sous-titré !


Enfin, lorsque l’on va voir ce film, le spectateur ne s’attend vraiment pas à tous les rebondissements qu’il cache, il représente bien le genre mélodramatique.

Mathilde Maldague, 6G

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