lundi 28 novembre 2016

Peer Gynt

Vous la connaissez peut-être ou pas, l’histoire de Peer Gynt, celui dont on se moque et qui s’attribue le mérite d’aventures en se faisant passer pour le héros. Ce Peer-là qui, un jour, s’en va et quitte cette vie encore confortable. De voyages en voyages et d’expériences en expériences, il ne se rattache qu’à son seul et unique principe de ne rien laisser entraver sa liberté. Etonnamment, il s’éprend de la fille qui est son parfait contraire et qui du début de son adolescence jusqu’à l’aube de sa mort lui a promis de toujours l’attendre. Peer, lui, parcourt le monde et fait des rencontres et découvertes toutes différentes les unes des autres : il pactise avec des Trolls, trompe les hommes du désert, est proclamé empereur des fous, trafique puis fait fortune pour tout perdre à nouveau, et court encore et toujours à la recherche de lui-même, à travers ces personnages presque imaginaires.


Ce road-movie folklorico rock n’ roll d’origine norvégienne est l’œuvre mise en scène pour les fêtes de la Saint-Martin à Tourinnes-la-Grosse (Brabant Wallon) et dans ses environs, ces dernières étant organisées chaque mois de novembre depuis cinquante-et-un ans. Voici le cadre dans lequel nous est présenté Peer Gynt.

Comparable à un rêve tant les aventures de Peer - dont aucune ne ressemble à la précédente - se succèdent, l’histoire de Peer Gynt est un récit épique comme l’Odyssée d’Homère met en scène Ulysse.

Le spectacle tient son originalité d’une part de l’histoire peu banale, mais aussi de tout le côté sonore qu’elle apporte. En effet, la participation du chœur de Tourinnes ainsi que son orchestre fait beaucoup car il reprend les morceaux très célèbres d’Edvard Grieg tels que « Atmosphère matinale », « Danse arabe » ou « Dans l’antre du roi de la montagne ». Si ces titres ne vous disent rien, écoutez les premières notes de ceux-ci et vous êtes sûrs de connaitre la suite.

L’agencement du lieu ajoute également à l’originalité de ce tout car cela ne se passe pas dans un endroit auquel on pourrait s’attendre, telle qu’une salle de spectacle, c’est dans une église que vous découvrirez Peer Gynt ! La scène est donc composée de plusieurs assemblages de planches sur des échafaudages, si bien que le tout mis ensemble permet aux acteurs et chanteurs d’arriver ou partir de toutes parts et à plusieurs niveaux, ce qui rend le spectacle assez vivant.


Les points négatifs à citer sont la durée de la représentation ainsi que la complexité de l’histoire. Pour commencer, la représentation dure deux heures trente et, à cause de la complexité de l’histoire, cela parait fort long. Ce n’est pas l’endroit pour amener de jeunes enfants par exemple. Par rapport à la complexité de l’histoire, le spectateur peut avoir du mal à suivre et à tenir sur la longueur car il y a un enchevêtrement impressionnant de péripéties. Il est difficile de suivre et de situer chaque décor, chaque personnage. Le spectateur est balloté à travers les différents univers, différentes époques de la vie de Peer et les si nombreux personnages.

Mathilde Maldague, 6G

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