lundi 28 novembre 2016

Redu, de la fabrication du papier aux livres !

Les amoureux de la lecture ne peuvent pas faire l’économie de la visite de Redu, "village du livre et de l’espace". En famille, nous choisissons une belle journée d’automne, comptons six heures, chaussons de bonnes bottines et empoignons notre bâton de pèlerins.


Notre première halte se fera chez René Lefer, artisan de la fabrication du papier, nous entrons dans son atelier à l’ancienne, l’air y est chaud et humide, les senteurs multiples, les collections variées, mises en valeur et précieusement gardées dans des vitrines, sur des étagères ou rangées méticuleusement dans des tiroirs si crainte de la lumière. Nos grands – parents y reconnaissent leurs fournitures scolaires et les souvenirs affluent. René Lefer est un véritable passeur d’histoire, il vous expliquera pourquoi Redu est le village du livre et de l’espace. Ensuite, il fabriquera devant vous, avec moult explications, à l’ancienne, un papier original amélioré de subtiles ingrédients : barbe de maïs, tabac séché, pétales d’hortensias, déchets de vieux jeans en coton, verts ou blancs de poireaux, et d’autres qui donneront  d’étonnants aspects, couleurs, reliefs et surtout, une odeur remarquable avec le céleri. Et oui, monsieur est un créateur ! Vous aurez également droit à un cours sur la réalisation des filigranes, qui sont de véritables œuvres d’art, des monogrammes en relief, mais nous vous laissons découvrir le reste...


Après une petite dégustation de spécialités du cru, il faut bien recharger ses batteries, nous partons à la découverte des nombreuses librairies : "seconde main" ou livres neufs. Nous pénétrons dans un univers magique, des anciennes étables au plafond si particulier, des mangeoires encore apparentes et trahissant le caractère rural du lieu. Précieusement rangés par thèmes, sur des étagères en bois, de beaux livres, dégageant une odeur particulière et apaisante nous interpellent. Nous sentons une irrésistible envie de les toucher, les caresser avec précaution et ravissement. Notre imagination vagabonde, quelles sont les mains qui ont reçu, possédé et parcouru ces trésors, mains dodues de l’enfant, mains racées du chercheur ou mains veinées de la personne âgée ?

Le livre papier existe toujours et nous ne pouvons que nous en réjouir. Rien ne remplacera ces émotions ressenties lors de la lecture d’un vrai livre et de visites réalisées en famille.


Aurélie Grégoire, 6G

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