lundi 14 novembre 2016

« La danseuse », un film de Stéphanie Di Giusto

« La danseuse » est un film français réalisé par Stéphanie Di Giusto. Cette scénariste  est connue depuis peu. C’est son premier film qui vient d’être projeté au festival de Cannes 2016 dans la section « Un certain regard ». Sorti en Belgique le 28 septembre dernier, ce film est actuellement projeté au petit cinéma de Namur, le Caméo.


Nous avons ici typiquement un film d’auteur contrairement à une super production, un film où la réalisation s’attache à mettre en évidence les sentiments humains qu’ils soient positifs ou négatifs et sa façon d’aborder ces choses-là se pare en même temps d’une réelle poésie, littérature poétique que l’on retrouve dans la manière de filmer, dans la danse, mais aussi dans la musique. Vraiment quelque chose qui fait partie intrinsèque de la culture. Le cinéma n’est-il pas d’ailleurs considéré comme le septième art ? 

Dès le commencement du film, le spectateur est projeté dans une autre époque, dans une Amérique où les cowboys font fureur. Une jeune fille prénommée Marie-Louise, âgée de vingt-cinq ans, rêve de devenir actrice et son père, alcoolique, l’encourage et crie haut et fort qu’elle sera la meilleure ! Mais lorsque son père est assassiné par trois cowboys, Marie-Louise décide de rejoindre sa mère à Brooklyn, la ville reconnue unanimement comme étant celle où l’on peut percer dans l’univers du spectacle. Elle essaie plusieurs castings pour être figurante. Sur scène, elle a une révélation, elle se trouve une autre destinée : la danse ! C’est alors que notre actrice s’en va pour Paris où elle découvre le travail fatigant des danseurs et des artistes. Cependant, elle n’abandonne pas et ira jusqu’à son but : jouer à l’Opéra de Paris. 

Plusieurs critiques ont été données et, pour un premier film, Stéphanie Di Giusto s’en sort avec de très belles critiques et notes. Les rôles principaux sont tenus par des acteurs  peu connus si ce n’est François Damien, acteur et humoriste belge connu pour ses films cultes comme « Dikkenek » ou encore « Rien à déclarer » ou Lili Rose Depp connue depuis sa naissance du fait de ses parents célèbres et qui, depuis son adolescence, arpente podiums et scènes. Le rôle principal est joué par la jeune chanteuse et actrice française, Soko. Peu connue du public, elle joue magnifiquement bien et parvient à nous faire passer du rire aux larmes en quelques secondes !

Enfin, une touche de fraîcheur et d’élégance, confirmant son statut d’actrice, est apportée par la ravissante fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, Lily Rose. Celle-ci interprète le rôle de l’adversaire de Marie-Louise. C’est le troisième film dans lequel elle joue et on peut dire que pour le rôle d’acteur, elle tient de son père.

Le film est assez dramatique. Il fait passer des émotions très fortes au travers desquelles notamment nous sommes confrontés aux comportements sexistes et machistes des hommes envers les femmes au début du dix-neuvième siècle ainsi que le travail long et dur que doit exécuter une jeune actrice voulant réaliser son rêve. Le film rend hommage à la danseuse Loïe Fuller, créatrice de la danse serpentine. Les bandes son du film nous plongent dans l’univers du fameux compositeur classique Vivaldi. Afin de renforcer le côté tragique du film, c’est l’hiver qui est logiquement privilégié parmi les « Quatre saisons ». Ses mouvements lyriques graves, quoique vifs et rapides, nous donnent l’impression d’être transportés dans un autre monde, envoutés que nous sommes par la splendide chorégraphie sensuelle  effectuée par Soko! 

En conclusion, un film rempli d’émotions, de danses mais aussi de drames, qui nous replonge dans l’univers des années du début du dix-neuvième avec des acteurs peu connus mais impressionnants.

Margaux Paradis, 6G

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